Baronnie de Seignelay
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 Ainsi donc votre époux n'est pas là ?

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Blanche

Blanche


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Nom: Blanca da Lua
Titre: Marquise de Gondomar, Baronne de Donges, Dame de Valdecorneja
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MessageSujet: Re: Ainsi donc votre époux n'est pas là ?   Ainsi donc votre époux n'est pas là ? - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Sep 2012 - 6:22

Gloups.
Attendre Della devenait un supplice. Blanche se demanda, au beau milieu de cette pagaille, si l'Amahir-Euphor connaissait assez le duc pour le gronder, et restreindre ses ardeurs. Elle espéra que oui. La situation, de toute façon, devenait à ce point étrange qu'il était simplement indispensable que leur hôtesse y mette un ola. Qu'elle le fasse taire, mutiler métaphoriquement ses attributs, ou à défaut lui exprime l'interdiction de marcher sur ce genre-là de plate-bandes. Blanche restait fidèle à la Castille. Elle resterait fidèle à la Castille.


Prenez garde, Monsieur...!

Dit elle, en sursautant à l'indécence de ses propos. Il avait cassé quelque chose, que ce fut la naïve attention qu'elle lui avait accordé au départ, ou l'idée saugrenue qu'elle avait eu d'en faire un réel ami ; idée fugace, au demeurant, car Eusaias n'avait pas, on pouvait le dire, d'attitude très amicale depuis qu'il lui avait parlé au tout début. Il s'était contenté d'être hautain, violent, menaçant, jusqu'à la limite du supportable, fracturant l'intégrité de toutes ses défenses jusqu'à un point de non retour.

Della saura vous remettre à votre place en attendant le retour de mon époux.


Mais elle tardait un peu à se présenter à eux. Ou le temps s’égrainait-il toujours aussi lentement? Impossible de savoir. Il tournait autour d'elle comme un lion dans une cage, se montrant aussi féroce dans le choix de son vocabulaire, comme si chacune des syllabes qui sortaient de sa bouche n'avait vocation qu'à la faire trembler. On eu dit des mots faits pour la pétrifier sur place, mimant dans leur consonance toute la violence qui semblait sous-jacente.

Cela m'étonnerait même beaucoup qu'elle vous laisse m'approcher sitôt qu'elle apprendra quel homme vous avez été avec moi.

Malin plaisir. Ne vous excitez pas trop, à mon avis votre petit jeu ne va pas durer.

Dieu qu'il lui en coûtait de garder un visage impassible! Cette situation soulevait trop de souvenirs enfouis. Et de phobies, de pulsions défensives qui risquaient de lui causer du tort si elle les exprimait. Eusaias, ce petit coq, ne méritait, songeat'elle, rien d'autre qu'un jeu de dupes parfaitement maitrisé où elle le faisait patienter jusqu'à ce que Della n'arrive et fasse tomber les masques, où elle ne retardait le temps que dans l'illusion que quelqu'un arriverait pour la défaire de cette situation délicate.
Si jamais elle se révélait plus faible que ce que son attitude inébranlable laissait croire, les choses se compliqueraient.


Dites, ça fait quoi de savoir qu'on aura pas ce qu'on veut?

Arrête de jouer, idiote...
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Eusaias

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MessageSujet: Re: Ainsi donc votre époux n'est pas là ?   Ainsi donc votre époux n'est pas là ? - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Sep 2012 - 10:15

Je ne comprends donc rien aux femmes…

D’un pas décidé, quasi militaire, il rejoignit les deux garçons et posa une de ses grosses pattes sur chacun d’eux. Les serres s’emmêlaient délicatement dans les chevelures blondes alors qu’il finissait d’analyser les derniers propos de Blanche.

Vous y comprenez quelque chose vous, mes garçons ? D’abord elles jouent, avec nous, puis nous menacent avant de demandent pardon. Evidemment ensuite elles nous raillent et recommencent à nous menacer. Parfois on devrait leur donner la fessée.

Ne les laissant pas vraiment réagir il se glissa derrière eux et dévisagea la bretonne. Ses yeux de rapace passèrent des yeux de la baronne à ses mains dans les chevelures enfantines, puis retour aux yeux de la baronne.

Allons, refuser une réelle amitié comme la mienne, alors qu’on sait que dans ce monde le malheur peut frapper n’importe où… N’importe quand… Allons, Blanche de Castille, Sept jours en ma compagnie. Sept jours durant lesquels vous viendrez me trouver seule dès l’aube et repartirez à la tombée de la nuit. Sept jours durant lesquels vous plierez tel le roseau pour ne pas briser comme un olivier face à la tempête que je suis. Sept jours pendant lesquels si vous vous montrez obéissante vous verrez à quel point je peux être d’agréable compagnie, cultivé, civilisé et généreux. Je gage que vous serez bien traitée même si vous risque de voir parfois vos pudeurs « chamaillées ».

Il secoua la tête en forme de négation. Il n’y aurait plus d’échappatoire pour la Castillo-bretonne.

Désormais décidez, que je fasse prévenir mes gens que dès demain ils devront venir vous chercher dès l’aube, ou alors qu’ils se considèrent en guerre contre la Castille.
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Blanche

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Nom: Blanca da Lua
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MessageSujet: Re: Ainsi donc votre époux n'est pas là ?   Ainsi donc votre époux n'est pas là ? - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Sep 2012 - 13:20

La saleté de traître d'immonde vermine de merde ! On n'attaquait pas des enfants, c'était de la triche ! C'était dégueulasse ! Irresponsable ! Absolument pas noble ! Indigne ! Toutes les règles de guerre bafouées dans un bruissement de cheveux d'or, dans cette flasque et mollusque poigne chevaleresque qui touchait la chair de sa chair et qui avait la main-mise sur eux, mon Dieu... Elle aurait voulu lui arracher les doigts un par un, pour les avoir posés sur sa propre descendance, et elle s'en serait délectée, non pour le voir souffrir mais parce qu'il avait sacrifié au plus sacré des règlements et posé la main sur deux pièces de son triptyque familial. Non par vengeance, mais pour le faire obéir. Il fallait qu'il ploie, devant elle, pour elle, ainsi que les hommes et les chevaliers qu'elle avait croisés étaient habitués à le faire. Que croyait-il, qu'elle se laisserait faire ? Quel sot. Elle avait résisté à pire. N'était-elle pas mariée à un rustre barbare et brun avec lequel elle ne partageait rien ? Elle était habituée à ces bras de fer. Elle savait riposter. Elle avait juste peur de le faire.
Les yeux de Blanche restèrent figés sur les doigts bourguignons. Ébahie, alors que l'idée lui avait déjà traversé l'esprit... Ébahie qu'il ose. Ça n'était qu'un traître, une immonde triche pire que toute l'irresponsabilité dont il se rendait coupable, il attaquait ! Il attaquait, attaquait ! Le traître ! Il attaquait, plus qu'une femme, il attaquait la chair de la femme. Il n'avait peur de rien. Ahah ! Il ne savait pas à qui il avait à faire, ahah !
Il restait là, devant elle, intransigeant... Ne posant pas la main seulement sur ses propres enfants, mais aussi sur ceux d'Astaroth – officiellement – et donc sur leur honneur partagé. C'était la fratrie, cette horde de petites choses, c'était le noyau de toute sa famille et c'était donc ce qu'il ne fallait pas menacer. Elle s'habituerait à ces bras de fer. Elle saurait riposter.


Johann ?

Le nom lui échappa, bien qu'elle ne fut pas autant apeurée que ce qu'il espérait sans doute. Un regard avait suffi à voir que ses fils, dont l'innocence était préservée, n'avaient rien compris à ce qui se passait, et s'en trouvait fort bien portant. Bien sûr, en tant que mère tout son être était troublée, et puis c'était bien la première fois qu'on posait griffes sur eux. Alors ce prénom, lâché-là comme ultime questionnement trahissait juste sa surprise et son ignorance des moyens vils par lesquels les hommes, parfois, semblent vouloir arriver à leurs fins.
Serrant les dents, elle fit jouer ses lèvres dans une grimace légère et dubitative qui, seule, trahissait son énervement. Seule et unique, car tout le reste, de sa stature plus droite et fière, à ses yeux qui l'auraient voulu réduire en pièces, n'était que colère et agacement.
Comment osait-il ?


J'ai dit non. Comment faut-il vous le dire pour que vous saisissiez ?

Elle fit un pas vers lui. Elle aurait voulu hurler, mais les choses en apparence, n'avaient pas toute la gravité dont elle les enrobait. Peut être, peut être... Qu'il ne caressait leurs cheveux que pour leur témoigner quelque once d'affection. Peut être les aimait-il réellement...

Foutaises. Vous n'êtes pas capable de renverser Vonafred, vous ne serez pas non plus apte à faire chavirer mon mari. Retenez bien ce que je vais vous dire, Monsieur de Blanc-Combaz.

Elle s'était tant approchée qu'elle pouvait poser la main sur ses enfants. Entre eux, donc, le fruit de ses entrailles. Béni.

Vous me débectez. C'est non, ça sera toujours non, montez une armée pour nous défaire, battez-vous en duel avec mon mari si ça vous chante, mais ça sera non, toujours, toujours non. Toujours. Vous entendez ?

Son obstination intransigeante, cependant, avait subjectivement quelque chose d'attachant. Comme un enfant, il jouait aux hommes, et elle n'avait envie que de lui dire : « Allons Eusaias. Vous n'êtes pas le premier à avoir essayé. Croyez-moi, vous n'y arriverez jamais. »
Mais c'était un enfant avec le bras long, et elle était une adulte avec de toutes petites mains, et une toute petite gorge.
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Eusaias

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MessageSujet: Re: Ainsi donc votre époux n'est pas là ?   Ainsi donc votre époux n'est pas là ? - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Sep 2012 - 14:40

Voilà qu’elle grognait et montrait les crocs, telle ne louve qui sent ses louveteaux pris au piège. Le balbuzard lui en était encore plus ravi, l’excitation devenait physique, animal même. Ses mains commençaient à devenir moites, il avait senti son pouls s’accélérer et sentait même sa virilité se réveiller. Si son esprit avait été sain il se serait sans doute souvenu comme il avait attiré Aléanore dans cette chambre sordide d’un hôtel miteux. Il se serait souvenu du coussin dans lequel il avait plongé la tête de la jeune Jagellon pour étouffer ses cris alors qu’il commençait à la besogner. Mais la démence s’installait temporairement chez le Balbuzard et de cet épisode il ne restait que quelques souvenirs bien flous. Cependant, son excitation actuelle était là même qu’à l’époque.

Blanche, connaitrait-elle le même sort ? Elle était bien assez proche pour cela. Il lui suffisait de passer entre les enfants et d’arracher d’une poigne ferme les vêtements alors que dans l’autre main sa dague calmerait la jeune femme.

Oui, il se passait la scène en tête, oui il avait envie de lui expliquer que ce qu’il veut on lui donne. Mais que dirait Della ? Cela ferait désordre et la maitresse des lieux ne tarderait plus… Il était évidant pour le Balbuzard que son amie n’apprécierait pas la scène qui risquait de se jouer sous ses yeux. Risquer l’amitié de Della pour les gémissements, de plaisir ou de désespoir, de Blanche n’était pas une très bonne idée, mais risquer de devoir en guerre avec Seignelay et sans doute le reste de la Bourgogne pour la même chose était à éviter.

Il écarta cependant les deux garçons, délicatement avant de venir se placer face à la bretonne, tellement près…


Alors il en sera selon vos désires marquises. Mes hommes auront ordre dès ce soir de massacrer tout ibère croisé sur les routes de France et de m’en rapporter la tête. Chaque tête rapportée vous sera montré d’une manière ou d’une autre, pour que vous puissiez pleurer votre époux si cette tête était sienne.

Il avait éludé le Johann, ne comprenant pas vraiment qui était Johann… Sans doute l’un des deux petits. Il resta raid comme une saillie à toiser la bretonne, sans aucune haine, ni aucune colère.

Considérez vous comme en sécurité à Seignelay, mais gardez vous d’en sortir, car vous serez rançonnée sans aucune chance de vous en sortir. Personne ne connait mieux la Bourgogne que moi et ce n’est pas l’ost de Bourgogne qui m’arrêtera… Restez bien à Seignelay sans jamais n’en sortir et attendez le défilé de tête. Vos enfants seront épargnés, mais à la mort de leur père et pendant votre captivité à tous, chez moi, ils seront corvéables à merci.

Puis il lui tourna le dos et pris la direction de la porte de sortie. Della, il la verrait plus tard, il devait faire préparer ses hommes avant tout, car la guerre il la ferait cette fois.

Je vais vous montrer de quoi est capable l’incapable. Saluez notre hôte pour moi, pouvez lui demander conseil à mon sujet, je crois qu’elle a connu bien des gens qui ont souffert de ma main, Brillantin… Souvenez de ce prénom, elle pourra mieux se rappeler pourquoi certains me nomment « le Cruel », « le Mauvais ».

Il secoua encore la tête de gauche à droite.

Pauvre de vous… Refuser mon amitié alors qu’elle était franche… Pauvre de vous.
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Della

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MessageSujet: Re: Ainsi donc votre époux n'est pas là ?   Ainsi donc votre époux n'est pas là ? - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Sep 2012 - 15:34

Si Della avait été comme Vonafreux était, elle aurait sans doute écouté la conversation, de derrière une cloison dérobée, l'oeil accroché à un trou dans le mur. Puis, elle aurait fait une apparition digne d'un amuseur de foire et aurait déclarer que tout ceci l'avait beaucoup amusée.

Seulement voilà, Della n'était pas Reine.
Et même si elle l'avait été, elle ne se serait pas livrée à ce jeu ridicule.

Elle fut informée par un valet qui avait eu bien du mal à la trouver qu'elle avait de la visite.
L'homme, tout essoufflé, articula avec difficulté que la reine de Bouillon et le Baron de Donges étaient à l'attendre.
La Duchesse - car elle l'était bien, de Chartres - leva un sourcil, étonnée.
Certes, elle avait bien secouru Gnia récemment au fin fond d'un bois mais elle ne s'attendait pas à ce qu'elle lui rende visite.
Et qui était ce Baron ?
L'affaire était peu claire !
Le valet fut renvoyé immédiatement à ses tâches, avec la promesse qu'il serait châtié pour son manque d'efficacité.
Della, elle, détacha le tablier qui lui ceignait la taille et s'en revint vers le château, abandonnant momentanément la cueillette du raisin.
Le chemin du retour fut long, Della s'étant laissée aller à avancer toujours plus loin entre les rangs bien dressés des vignes, ne voyant pas le temps passer ni la distance jusqu'au château s'allonger.

S'attendant à recevoir Gnia et un inconnu, la Duchesse passa par les cuisines, histoire de se laver un peu les joues pour leur faire perdre de ce feu de l'effort couplé au plaisir, de rattacher ses cheveux qui se sauvaient de dessous la coiffe et de boire un grand verre d'eau bien fraîche tout en faisant voler les quelques brindilles de sarments accrochées à sa jupe.
Elle se renseigna aussi sur l'endroit où on avait fait patienter les visiteurs et fut ravie d'apprendre qu'ils avaient été introduits dans un petit salon. Au moins, le salaire de celui-là était mérité. Toujours pas pressée pour un sou, Della traversa le château et enfin...lança d'une voix accueillante :

Bien le bonj...
Vous ? C'est vous qui êtes ici ?
Oui, la voix chaleureuse maintenant trahissait un très grand étonnement devant non pas Gnia mais son époux et non pas un illustre inconnu mais...Blanche. Du coup, elle resta sans bouger, sans même parler...sisi, ça arrive...mais pas longtemps car l'étonnement passé, elle avança, les bras ouverts, pour serrer tout à la fois Blanche et Eusaias d'un même élan. Mes amis ! Quelle bonne surprise !!! Que je suis heureuse ! Pour sûr, elle l'était. Tellement qu'elle ne releva pas de suite l'étrangeté de la présence de ces deux là en même temps. Ce n'est qu'après avoir relâcher son étreinte qu'elle les observa tous les deux et...fronçant les deux sourcils... vous êtes ensemble ? Comment pouvait-elle imaginer un seul instant que Bouillon et Godomar venaient d'entrer en guerre ?
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Eusaias

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MessageSujet: Re: Ainsi donc votre époux n'est pas là ?   Ainsi donc votre époux n'est pas là ? - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Sep 2012 - 16:13

Oui !

Il avait répondu sans doute un peu vite, il devait repréciser cela. Mais se retrouver bec à nez avec Della dans ce moment là l’avait surpris et un peu franchement pris de court. Alors l’étreinte à trois lui fut encore plus compliquer à comprendre, mais il ne pouvait se plaindre d’être collé à deux jeunes femmes qu’il avait désirées.

Della était toujours aussi radieuse et d’ailleurs le Balbuzard aurait pu le certifier : elle aussi avait écopé de nombreuses propositions graveleuses et autres tentatives d’accord ou le règlement de la dette devait toujours se dérouler dans la couche du Bourguignon, voire sur le bureau ducal quand il était en poste.

Il n’avait cependant jamais vraiment insisté, elle était d’abord promise à son ami Theognis, puis avait fini par épouse Keridil qui était fort sympathique selon le Balbuzard. Même si dans sa jeunesse il avait hurlé plus d’une fois : « la femme des copains est sacrée ! Faut donc qu’elle y passe ! » Mais désormais plus sage il épargnait celles-là tant qu’elles ne venaient pas trop le chercher.

Toujours est-il qu’il devait clarifier la situation et au plus vite.


Enfin non. Oui nous sommes arrivés à la grille ensemble, mais non nous ne sommes pas ensemble. Comment pourrions-nous l’être puisqu’elle refuse toute amitié avec nous. J’en suis navré mais on ne fera jamais boire une ânesse qui n'a pas soif . Enfin je venais simplement vous remercier d’avoir aidé mon épouse et mon chevalier, ils m’ont conté.

Il posa sans gène, mais délicatement, ses mains sur les joues de Della et déposa un baiser sur son front.

Merci ma belle amie.

Puis la libérant de ses mains il reprit.

Je vous laisse entre dames de bonne compagnie, le vilain soudard que je suis doit préparer ses hommes à la guerre. Il semblerait que la Castille ait besoin d’apprendre mes couleurs et mon nom. Mais vous me verrez fort souvent autour de vos domaines… Je pense qu’une de mes futures victimes risque de venir par là je l’enverrai ad patres. Prenez bien soin de la jeune baronne et de sa progéniture. Il semblerait qu’en dehors de Seignelay le temps se gâterait pour elle.

Il soupira d’un coup fort et étreint une nouvelle fois Della.

Portez vous bien ma belle, quoiqu’il arrive… Peut être que nous nous reverrons dans de meilleures dispositions. Veillez sur les vôtres.

Il tourna talons sans un seul regard à la bretonne.
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Blanche

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MessageSujet: Re: Ainsi donc votre époux n'est pas là ?   Ainsi donc votre époux n'est pas là ? - Page 2 Icon_minitimeJeu 20 Sep 2012 - 19:05

Agnagaga...quoi ? Quoi?!

Mais enfin, Della, faites quelque chose !

Et ce furent ses derniers mots. Après bien sûr, il serait temps d'en parler avec la bourguignonne mais entre temps, et avant les explications claires vinrent quelques déboires plus confus. Voire complètement anarchiques. N'étant pas spécialement douée dans l'expression de son désarroi, elle en donnait néanmoins une forme certaine par une syntaxe imparfaite et chaotique.
Touchant.


Il... lui. LUI. Là. Il... enfin vous voyez. C'est certain. Et... assurément.. Ah mon DIEU ! C'est vraiment inacceptable! Si Astaroth savait! Ah, s'il savait!... Nous tuer pour sûr, nous tuer...
Tout cela n'était, donc, que l'expression réduite de ce mal-être persistant dû, immanquablement, au terrible Eusaias. Le cruel Eusaias.

Enfin remise de ses esprits, adoptant cependant une démarche un peu chancelante, et une tête dodelinant sans trop de force et de sagesse, Blanche finit par se remettre doucement et par expliquer la situation.
Elle revint ses torts en premier lieu, avouant s'être montrée de très mauvaise compagnie, mais n'omit pas non plus les détails, et, même, alla jusqu'à citer nombre de ses remarques qu'elle avait jugée déplacées. Se pouvait-il qu'elle inventât? Absolument pas. Elle fut très précise, ajouta à sa description du vocabulaire les gestes et déplacements, et finit, naturellement, par indiquer à Della quelle avait été sa souffrance et son humiliation.
Car elle s'était sentie humiliée. Oh, tellement...


Si vous saviez à quel point je m'en veux de ne pas avoir su le rabrouer plus sèchement! Me voici obligée de vous demander votre aide, ma chère Della, et ceci car je ne suis pas à même de m'en sortir seule. Comprenez que mon époux se trouve trop loin, et que je ne connais le sieur que de réputation. Croyez-vous qu'il en soit capable, ou ne sont-ce que des paroles en l'air? Mon honneur importe assez à mon époux pour qu'il s'emporte ainsi que le duc de Bouillon l'aura fait -ils se ressemblent, j'ai l'impression- mais notre position n'est actuellement pas assez fortifiée pour qu'un remue-ménage de cette importance ne nous nuise pas directement. J'en ai bien peur, c'est vrai, que si Eusaias mène son petit défi envers nous, l'actuel roi de Castille n'use de cet argument pour le destituer.

C'était la merde.
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Della

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MessageSujet: Re: Ainsi donc votre époux n'est pas là ?   Ainsi donc votre époux n'est pas là ? - Page 2 Icon_minitimeMer 26 Sep 2012 - 15:23

Et Della avait soulevé négligemment les bras en emmenant sa chère amie vers les appartements qu'elle occuperait pendant son séjour en Bourgogne.

Les deux femmes, heureuses de leurs retrouvailles, ne se quittèrent plus de la journée.
Les enfants furent présentés, ceux de Blanche que Della trouva absolument adorables et Clément qui offrit à sa marraine des sourires à faire fondre la banquise.

Elles soupèrent tard et bavardèrent encore longtemps, confortablement installées.


Ne t'en fais pas trop pour Eusaias. Je le connais depuis longtemps, c'est une fripouille mais il a de l'honneur, beaucoup d'honneur.
Je dirais bien qu'il est un des seuls hommes que je connaisse à n'avoir jamais failli à sa parole.
J'ai beaucoup d'amitié et d'estime pour lui.
Le regard de Della se perdit sur un point invisible, elle se souvenait d'une des premières rencontres avec le Balbuzard, il avait assassiné un de ses amis pour une affaire de mouton ou de cochon, elle ne savait plus trop...

Elles parlèrent encore.
Elles avaient tant de choses à se dire, du temps à rattraper.
Elles se retirèrent très tard dans leur chambre, loin de penser à ce qui les attendait le lendemain matin...
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MessageSujet: Re: Ainsi donc votre époux n'est pas là ?   Ainsi donc votre époux n'est pas là ? - Page 2 Icon_minitime

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