Entre époux

Citation :

[rp]Della, aimante épouse,

Il est loin le temps où nous prenions peine de nous écrire, plus encore celui où nous prenions le temps d'évasions normandes.
La guerre gronde, et j'ai l'espoir que vous avez quelques inquiétudes pour ma vie. Elle est sauve, et vous me pardonnerez de ne point vous avoir prévenue, mais nous sommes rentrés en Orléanais, où le ban royal nous appelait, laissant votre frère retrouver les Ordres auprès desquels il est engagé.

De guerre, le ban Orléanais n'est en fait qu'un ersatz, j'ai même le temps de rentrer chaque soir à Montpipeau.
Cette terre, il me tarde de vous la faire voir. Elle est vaste, située en sommet d'un Mont, et riche de domaines. Les châteaux s'y étendent, et les Mauves, de nombreuses rivières en enrichissent la vue. Notre Forteresse, située sur les hauteurs, est imposante, grande, et d'un château fort, j'ai pour projet d'en faire un vaste palais d'apparat, sans en ôter les larges remparts et les profondes douves.
La culture y est en revanche commune. Comme je vous envie, vous et vos vins, quand en mes terres, en nos terres, je ne puis faire qu'élevage et blé.
La forêt est sombre à Montpipeau, et je n'ai point encore eu l'heur de me rendre en son sein, où l'on me raconte qu'un ancien prieuré tombe en ruine. Que cela doit être beau, où la nature reprend ses droits.

Vous avez du l'apprendre, mon office est devenu Grand, et nous garderons nos appartements aux Louvre, à moins que vous ne souhaitiez en mander de plus importants. Ma tendre, je n'aime point la Reine, et si je dois défendre le Royaume, l'envi de la poignarder, elle et sa bande d'illégitimes enfants qui n'ont de cesse de se pavaner, arborant couronnes dont leur sang n'a pas la noblesse. Est-ce là un pécher ? Me conseilleriez-vous confesse ? Je n'y suis point aller depuis moult, et il me pèse parfois, en prière, de nourrir telle haine. Mais comment aimer celle qui abhorrait votre Béatrice ? Celle qui ne méprise que ceux qui vont en son sens, et le Très Haut sait que si je ploie parfois, jamais je ne la suis.
Conseillez-moi, aimée.

Parlant de conseils, j'ai appris par mon office de Poursuivant que vous souhaitiez anoblir en Seignelay. Le choix du sieur Théognis n'est pas sans heurter quelque peu ma jalousie, vous vous en doutez, mais ai-je droit de regard sur vos vassaux ?
J'aimerais toutefois assister à la cérémonie, car en mon esprit, le vassal de mon épouse est le mien, et je tiens à connaître cet homme qui vous jurera fidélité, qui nous jurera fidélité.
J'ai moi même l'idée de prendre pour vassaux Son Excellence Liloute, que vous savez être ma disciple en diplomatie, et en qui je vois un immense potentiel. La savoir roturière à l'heure où l'Orléanais se pare de nobles sans mérites me mécontente, aussi décidé-je d'y pallier. Je pensais également au Sieur Sindbad, mais je le crois envieux, à l'égard de ma réussite, et au vu de son expérience diplomatique, supplantant de loin la mienne. Peut-être nous l'attacher par un serment calmera-t-il ses vues. Je le sais après tout loyal, et il m'a fait savoir sa dévotion.

Comment se passe votre entreprise politique ? J'ai bon espoir de vous voir Duchesse de Bourgogne, ne négligez pas les alliances politiques. Vu le nombre de listes bourguignonnes, vous gagner les faveurs des adversaires serait presque plus important que celles du peuple. Et qu'est-ce donc que le peuple d'ailleurs, quand il s'agit de diriger un Duché si grand par sa noblesse ?
Il me fut difficile de vous quitter, sachez le, et dès cette guerre terminée, j'ai bon espoir de vous retrouver. Je n'ai de cesse, même en votre absence, de me conformer au traitement du félon Jack de Valombre, mais sans nous voir, comment avoir descendance ? Ma mie je le promet, nous vivrons ensemble.
Embrassez Charles pour moi ; qu'il doit avoir grandi...

Je vous embrasse de tout mon amour.

Keri, toujours à vous. [/rp]

Citation :

A mon tendre époux vivant bien loin de moi,

Que j'aimerais vous dire ce bonjour d'un baiser !
Vous me manquez, mon aimé.
Je vous voudrais à mes côtés.
Voilà c'est dit.
Pourtant, je sais que nous avons encore à faire vous et moi, chacun de notre côté. Je sais aussi que viendra le temps où enfin nous pourrons nous retrouver et goûter encore à ces joies qu'ont les amoureux, loin des regards obliques des passants honnêtes(*).

Mais en attendant, je hais cette guerre ! Comme je hais le Ponant et les Angevins et la Reine, non, la pseudo-reine qui n'a de reine que le nom ! Elle et sa famille déshonorent lentement mais sûrement la Couronne de France, à coups de vilénies et de perfidies, cette femme finira par faire de notre Royaume la risée de toutes les autres couronnes ! Avez-vous entendu parler de leur dernière folie ? Refuser une commande de vêtements aux DDO !!! Je ris en vous écrivant cette anecdote parce que j'imagine la Gitane en train de s'énerver sur le courrier du Cerbère. Il est des fois où être souris me siérait...

J'ai hâte de voir Montpipeau mais bien moins que de vous voir, vous ! Je gage que vous ferez de ces terres, un domaine envié où il fera bon vivre et où nous aurons bon nous reposer, nous balader aussi.
Ne doutez pas que je savais votre prime réaction à l'annonce du nom de Theognis pour vassal. J'avoue que cet homme a su attirer mon attention à bien des égards, fut un temps et que aujourd'hui encore, je le trouve bel homme. Mais ce ne sont pas ces raisons qui ont guidé mon choix. C'est un homme de fort caractère, décidé, qui ne s'encombre pas de détours pour atteindre son but, c'est un homme de confiance une fois que la relation l'a établie. Je sais qu'il saura tenir Beaumont, comme je l'ai tenu avant lui. Et puis, je n'occulte pas que ce geste est aussi un peu une main que je lui tends. Vous savez notre parcours commun, le jeu que le destin a joué avec nous, être notre vassal est un juste retour des choses, cet homme est noble, je veux qu'il le redevienne.

Les élections sont pour dans une dizaine de jours. L'on verra ce que seront les résultats. Mais soyez certain que je ne me vendrai à personne. BOUM gagnera ou pas. Mais BOUM ne s'alliera pas avec ses opposants. Je ne m'allierai pas avec nos opposants. Je suis bien trop fière pour courber l'échine. Je m'étonne que vous sembliez l'ignorer, mon coeur...

Pour parler de Jack de Valombre...je savais que je devais vous annoncer quelque chose d'important mais je veux vous faire languir...Il faudrait que vous pensiez à aménager une aile de Montpipeau, une aile où puissent dormir une nourrice et l'ange qu'elle aura à garder en plus de Charles. Oui, mon époux, grâce au Ciel, chaque matin alors que mes entrailles menacent de se révolter, je vous maudis pour vous aimer davantage. Je porte notre enfant, Kéri Chéri. D'après ce qu'en dit la matrone, il se pourrait qu'il fut conçus lorsque nous étions à Paris, pour les funérailles de ma chère Béatrice. Si tel est vraiment le cas, je suis d'autant plus heureuse, je suis certaine que c'est un signe du Très Haut qu'il nous adresse pour nous réconforter et nous promettre que notre Béatrice nous veille de son Paradis.

Mon ange, vous me promettez que nous vivrons ensemble, je vous promets que dès ce prochain terminé, je ne me consacrerai plus qu'à vous et à notre famille, loin de la politique et de tout ce qu'elle apporte comme bile et ennuis.

Que le Ciel vous protège, au combat et à chaque seconde que vous serez loin de moi.

Tendres baisers.

Della, épouse comblée, malgré tout.

Citation :

Mon tendre époux,


Bonjour.

Le froid est ici aussi terrible.
Plusieurs pièces ont été fermées afin de ne pas trop brûler de bois, préférant bien chauffer deux ou trois endroits.
Ainsi Clément est lui, bien au chaud, soyez rassuré.
Il supporte cet hiver avec force et je suis certaine qu'il sera un rude petit bonhomme tout au long de sa vie. Il va bien, son sourire est de plus en plus irrésistible et la découverte du monde alentour lui procure bien souvent de grandes joies qui éclatent en un rire cristallin. Il vous ressemble, je sais la chance que j'ai de l'avoir près de moi.

Ce Baillan dont vous me parlez, n'est-il pas originaire du Poitou ?
Il me semble avoir entendu ce nom lorsque je séjournais en Anjou, pendant la Croisade.
S'il s'agit bien de cet homme, je pense me souvenir qu'il était marié ou fiancé et qu'il avait des enfants.
Qu'en est-il de sa condition ? Est-ce bien ce Baillan ?

Je suis à la fois heureuse et triste de savoir que vous allez quitter le Grand Office.
Triste car je sais que vous aimiez cette charge et les fastes qui l'entourent.
Heureuse parce que vous avez de nouveaux projets et que cela me ravit.
Il va de soi que si vous deviez devenir Duc, je serais à vos côtés. Il ne pourrait en être autrement. Et je vous seconderais au mieux de ce qu'il me serait possible, je vous le promets.
Toutefois, je dois aussi vous dire que j'ai posé ma candidature suite à la démission annoncée de Agnès, comme Grand Chambellan. Je n'ai pourtant guère d'espoir d'être choisie. Il semblerait que d'autres personnes aient aussi postulé et j'avoue que je n'ai pas caressé tout le monde dans le sens du poil, ces derniers temps, à la Curia. Agnès et notre cousine Akane m'énervent royalement, pour tout vous dire, avec leurs grands airs de "madame je-sais-tout-je-râle-sur-tout". Elles se sont apparemment déclaré une guerre ouverte qui met une ambiance absolument désagréable et qui a pour effet que plus personne ne sait comment agir. Et je ne vous parle pas de cette espèce de pimbêche de baronne Nahysse qui semble toujours avoir un bâton entre les fesses et qui mord tout qui ne dit pas "amen" à ses paroles ! Mais voici que je m'étale sur des petits soucis de Cour...Deviendrais-je vieille ?
Mais ceci ne doit pas nous empêcher de songer à vous et à Orléans. Rien ne m'empêcherait de faire de fréquents voyages comme je le fais maintenant entre Orléans et Paris.
A moins que je ne quitte la Curia. J'y ai songé aussi, mais je vais attendre la suite des événements avant de prendre une décision.
Je sais que vous serez Duc, mon Ange Chéri, vous en avez la stature et vous êtes celui dont Orléans a besoin pour retrouver un éclat qu'il a perdu au fil du temps.
Je prierai. Dieu m'entendra. A-t-il le choix ?

Pour vous parler d'Aranelle, je vous dirais que je suis absolument déçue de la damoiselle.
Elle est Porte Parole en Alençon, actuellement, cela est très bien.
Mais son comportement m'a déçue.
Alors que Fabien était prêt à accepter ce mariage qui aurait permis à nos familles de se rapprocher, pour un bien commun, voilà qu'elle préfère attendre !
Non seulement, j'étais honteuse face à Fabien mais en plus, voici maintenant que des ragots me sont revenus en disant qu'elle avait été titillé le Prince Uruk ! Et cela sans m'en avertir.
Je vous assure que si jamais il advenait que le Prince s'incline, je le refuserais comme vassal !
Ce rustre personne n'a rien à faire sur mes terres !
D'ailleurs, d'autres bruits semblent dire qu'il aurait prévu une alliance avec Armoria.
Je me gausse, mon Ange...Voici un couple qui ne manquera pas de s'attirer les regards et surtout les cancans.

Je vous aime, moi aussi, vous me manquez tant.
Prenez bien soin de vous.
Je vous embrasse.

Tendrement.

Della.

Citation :

Mon Aimé,

Le bonjour vous va.


Comment allez-vous ?
J'ai appris que le Duc Alexandre avait enfin déposé sa démission ! Je suis certaine que vous êtes parmi les noms proposés pour lui succéder. Je vous l'ai déjà dit, vous avez tout ce qu'il faut pour endosser cette charge. Malheureusement, ce n'est pas moi qu'il faut convaincre. Je prie pour que le Très Haut éclaire le choix des Orléanais.
Je pense bientôt envoyer missive à la Noblesse d'Orléans afin de vous soutenir.

Vous avez sans doute appris que je suis appelée à m'occuper de certaines étapes du deuil royal. La veillée funèbre et sa préparation sont en partie mon oeuvre. J'espère n'avoir rien oublié, ni rien omis, rien qui me vaille de me retrouver en mauvaise posture tout au moins.
J'ai appris à cette occasion que Ingeburge était frappée d'interdit et ne pouvait donc plus entrer dans aucun édifice religieux.
A vous, je peux avouer que cela m'a fait sourire doucement.
Nous nous verrons sans doute, à la Chapelle Royale. Je vais d'ailleurs séjourner au Louvre, jusqu'aux funérailles de Sa Majesté. Ceci me permettra d'aller rendre visite à Bouillon qui défend son excellent programme, dans son hôtel particulier. J'espère que vous pourrez rester quelques jours avec moi bien que j'imagine que votre place sera désormais aux premières loges de l'Orléans.
Orléans où je vous rejoindrai dès que cela sera possible car la place d'une épouse est auprès de son Duc de mari. Oui, je vends la peau de l'ours déjà. Que voulez-vous, vous concernant, je suis une indécrottable optimiste. Cela doit venir de l'affection que je vous porte.
Bien entendu, Clement sera de mes déplacements, suivi par ses nourrices, puisque je risque de ne pas rentrer en Bourgogne avant un moment.

Parlant de la Bourgogne...Je ne peux que soupirer devant ce que Edwen-la-folle en a fait. Figurez-vous que cette dinde fait tout ce qu'elle peut pour dénigrer la Noblesse et ma Chère Mère en premier lieu. Cette femme emploie des moyens dignes du bûcher, faisant partir plus de cent pigeons en un même vol, afin d'écrire aux Bourguignons pour pleurer sur son sort, se plaignant de ce que les Conseillers sont de vilaines gens qui ne veulent que l'ennuyer ! Elle me met en rage et n'hésite pas une seconde à le lui faire savoir et à lui dire. Même Eusaias, son oncle, lui tourne le dos tant elle se conduit comme une gueuse. La Bourgogne menée par une gueuse...si ce n'est pas triste.
Mais laissons cela.

Vous ne m'étonnez pas concernant Elisabeth. J'avais énormément de respect et même d'amitié pour feue sa mère mais je ne retrouve pas chez elle, cette grandeur d'âme.
Quels avantages pourrions-nous retirer de la faire vassale ? Car certes, elle a des entrées, mais diffèrent-elles des nôtres ? Oui, pour ce qui concerne la Cour d'Appel mais à part vous promettre par écrit que tout procès éventuel à l'encontre de l'un de nous serait débouté illico, qu'est-ce que cela nous donnerait ? Et si je pense à l'Inquisition, je doute beaucoup que nous ayons jamais un jour maille à partir avec ce tribunal. Cela dit, bien entendu, il ne s'agit que de mon avis, je me rendrais au vôtre, mon époux, pour tout ce qui concerne vos terres.

A ce propos, la Dame de Cheny m'a avoué avoir un faible pour un sieur, un certain Huon de Cysoing, qui bien que son nom résonne de la noblesse, est encore roturier. Je ne sais pas plus pour l'heure si ce n'est qu'elle nous invitera à le rencontrer. Vu les événements actuels, nos diverses occupations et obligations, je crains que cela ne soit pour toute suite. Et croyez-moi, si jamais elle osait s'engager sans m'en parler, et même si son Pair de père l'y encourageait, je la rendrais illico à la roture !
Voyez-vous, mon Ange adoré, il m'arrive de me dire que je me suis laissée aveuglée par une amitié envers Aranelle et que ce premier choix n'était peut-être pas à proprement parlé judicieux.

Et tant qu'à parler vassale...Vous faites bien de ne pas laisser Liloute à n'importe qui ! Aucune femme même elle ne mérite de passer sa vie en mauvaise compagnie.
Je la reverrai avec plaisir, si tant est qu'elle soit à Montpipeau lorsque j'y viendrai.

J'ai encore tant de choses que je voudrais vous dire, mon époux.
J'ai hâte une fois encore, de vous retrouver, de vous embrasser et de dire combien je vous aime.

Clement et moi vous confions au Très Haut.

Tendres baisers.

Della.