Mariage de Godefroy et Lison

Ah! ça y était, c'était enfin son tour! Ra-vi! Il était positivement ravi. Il allait enfin pouvoir bouger ses miches pour les dégeler, et rentrer à Arquian, après quelques pénibles heures de chevauchée, retrouver la chaleur de l'auberge. Pas trop tôt!

Il s'avança donc vers les épousés, coffret entre les mains, et s'inclina légèrement.

Ma Dame, Mon Seigneur, veuillez accepter ce cadeau de mariage de la part du Baron votre seigneur. Hop, ne pas oublier de préciser ça, ça fait toujours clâsse, et ça fait jamais de mal de se faire rappeler qui était le maitre, il était assez bien placé pour le savoir. Avec la rouquine qui gueulait sur les terres toute la journée... Fin elle avait l'air d'être bien partie pour pas faire long feu non plus celle ci. Bref. Ah oui! Tendre le coffret. C'est quoi dedans déjà? Ah!

Le Baron vous fait part de toutes ses félicitations, et vous offre ces draps en soie de Venise. Ainsi, votre union n'en sera que plus douce.

Il devait avoir gelé du cerveau, pas possible. Qu'est-ce qui lui avait pris de dire ça? C'était quelque chose que le maitre d'Arquian aurait pu dire certes, mais de là à faire comme s'il l'avait vraiment fait? Pourvu que personne n'aille répéter ses paroles à la rouquine! Parce que oui, la rouquine envoyait le cadeau de la part du baron, elle partait mais elle serait son intendante jusqu'au dernier instant, lui évitant le ridicule d'oublier les épousailles de son vassal.
Reprends toi, Raymond, crénom! Comment faire? Ah! les cadeaux de la rouquine aussi, et le message! C'est ça, le message. En rester, strictement, au message!

Tout comme le Baron, son intendante vous prie de l'excuser de son absence à votre mariage, dont les raisons sont dit-elles connues de vous. Regard vers le couple. Ils le savent hein, il a pas b'soin de le répéter? Elle vous prie de bien vouloir accepter ces modestes présents. Pour vous messire : Ouverture du coffret contenant au fond les soieries provenant soi-disant du baron, et par dessus, les présents de la rouquine, soigneusement ordonnés. Un écritoire ouvragé en bois de rose, provenant de la lointaine Arabie. Pour Madame, un précieux flacon de verre contenant délicate eau parfumée. Enfin, la rou... l'intendante d'Arquian vous prie de bien vouloir accepter cette petite cape de drap flamand au col bordé d'écureuil, pour votre enfant.

Voilà, ça, c'est fait. Il reste donc là, stoïque, le coffre à présents ouvert à ses pieds, et les trésors qu'il contient offerts à la vue de tous. Arquian est riche, il offre de la soie Vénitienne. La Rouquine elle... Elle a l'air de l'être, à moins qu'elle n'ait tapé dans les caisses de la baronnie. Ça à pas l'air d'être le genre de la maison, et la Ruse dont elle parle tout le temps à l'air bien riche aussi, mais sait-on jamais avec ces gueux arrivistes...

Voilà donc une étrange phrase à dire; Prends soin d'elle, dague ou pas dague.
De quelle dague parlaient-ils? Parlaient-ils de Lison comme il le pensait?
Le côté mystérieux de la situation l'excitait un peu, lui qui adorait passer des heures dans la bibliothèque du château afin de résoudre tous les mystères entourent la famille de Franchimont.

Marquis chassa rapidement cette phrase de sa tête et regarda la loutre se blottir contre sa maîtresse.
C'est alors qu'il détacha sa cape et l'a passa sur les épaules de la jeune dame.

On m'a déjà dit que les froids de la Bourgogne était plus intense qu'en d'autres endroit.
Je ne voudrais point vous voir malade, dame Aria.

Il lui sourit, et sentie une étrange sensation l'envahir.
Aria lui plaisait bien, même beaucoup.

Si vous avez moins froid, voudriez-vous faire quelques pas avec moi autour de la chapelle?[b]

Aria fut surprise et frissonna quand la chaleur de la cape de Marquis recouvrit ses épaules. Elle ne connaissait décidément pas ce monde. Elle, elle ne connaissait que celui où les hommes laissent leurs mains baladeuses toucher les femmes sans plus de respect que lorsqu'on touche une jument.

Citation :

Si vous avez moins froid, voudriez-vous faire quelques pas avec moi autour de la chapelle?

Une lueur brillait dans les yeux de Marquis. Elle douta tout à coup se demandant si les quelques pas autour n'étaient pas un prétexte comme un autre. Cependant il ne semblait pas lui vouloir du mal, et si c'était le cas elle savait mordre comme personne. Aria avait toujours été guidée par la curiosité, par les imprévus.
Il était de bonne compagnie, pourquoi ne pas accepter ?

Elle hocha la tête avec un sourire

Allons nous promener, nous sommes restés tellement longtemps assis que je ne sens plus mes jambes.

Vous avez l'air ému.. Votre soeur est à présent entre de bonnes mains croyez moi.

Elle ne savait pas si l'émotion de Marquis était due à sa soeur mais elle ne voyait que ça ! Et quand elle voyait l'attachement qu'il semblait avoir pour Lili, cela lui semblait normal. Toujours à son bras, ils s'éloignèrent lentement de la chapelle

Elle hocha la tête et sourit,

Damearia a écrit:

Allons nous promener, nous sommes restés tellement longtemps assis que je ne sens plus mes jambes.
Vous avez l'air ému.. Votre soeur est à présent entre de bonnes mains croyez moi.

Il est vrai qu'il connaissait très peut son nouveau beau-frère, mais il fessait entièrement confiance au bon jugement de sa petite soeur.

Il faut savoir que ce mariage possède une parcelle d'ombre aussi, tout en étant un double événement heureux.

Marquis lui montra du doigt son brassard noir sur son bras gauche.

C'est en mémoire de ma grande soeur Sakou de Franchimont, décédée le 6 février dernier.
Mais en plus d'être le mariage de ma petite soeur, c'était aussi le mariage de la Matriarche de notre famille.
C'est donc un important mariage pour notre grande famille.

Marquis se taisait un instant et regarda dame Aria.

Merci d'avoir accepter de faire ces quelques pas autour de la chapelle en ma compagnie, cela me permet de sincèrement vous remercier d'avoir bien voulu me tenir compagnie lors de cette cérémonie et par le fait même de me pardonner de mon manque de sang froid envers cet homme. Ce Victor.

Marquis s'arrêta et fouilla dans une de ces poches et sortie une bague.
Il regarda Aria dans les yeux et déposa dans le creux de sa main une bague en or incrusté de trois lions verts.

Voici un gage de ma reconnaissance, dame Aria. Il est le symb...

Avant qu'il pût continuer, un homme s'approcha et reconnut malheureusement la voix.

Victor a écrit:

Je crois qu'il y a là un malentendu fort contraignant... Je crois bien que ma maitresse s'est trompé de bras, puisqu'elle se trouve à votre bras et non au mien.

Victor lance un regard accusateur à Aria et lui sourit avec tendresse.

Victor a écrit:

Je vous prie de garder encore un peu le secret pour vous, mais le fait est que je ne partage pas vraiment une femme comme celle-ci...

Marquis avait subtilement refermé les doigts d'Aria sur la bague, avant de se retourner face à Victor.

Je dois vous accorder ce fait, messire Victor. Il y a bien un malentendu.
Malheureusement, c'est vous qui l'avez commis ce malentendu.

Cette très gentille et amicale dame Aria eut la bonté et la grâce de me tenir compagnie au mariage de ma soeur, alors que je n'étais point accompagné.
De plus, si dame Aria est votre maitresse comme vous le dites. Cela sous entend que vous êtes déjà promis à une autre.
Ainsi en vous évitant de parader au bras de votre maitresse durant cette cérémonie, n'est-ce pas un service que je vous rend en vous évitant commérage et potins qui pourrait parvenir aux oreilles de votre promise?

De plus, je crois que je peux encore vous approuver sur un autre point.
Si dame Aria serait ma compagne, je ne voudrais point la partager avec un autre.

Par contre, en bon gentilhomme que vous êtes, je suis certain que vous aurez vous même la bonté de me permettre de continuer ma discussion avec ce dame avant que nous allions rejoindre les autres.

Marquis regarda Victor dans les yeux, mais sans le défier.
Il ne voulait point le rendre enrager ou le contrarier, mais il voulait continuer de parler avec Aria.
Il y avait longtemps qu'il n'avait pas eu la chance de faire la connaissance de personne aussi intéressante qu'elle.
Il comprenait tout à fait la situation et dit,

N'ayez crainte, messire Victor.
Je suis un gentilhomme.

Et lui fit une révérence en signe de respect.

Victor était un esprit simple. Sa lignée, il en était loin. Victor vivait d'eau pure et de pain, sans se poser de question. Au fond de lui, cet homme lui plaisait.

Mmmh... Je vous la laisse, il va de soit... mais ne vous trompez pas : je ne suis promis à personne.

Il incline la tête, à la révérance du marquis. Disparait alors le fanfaron léger de taverne et de fête, pour laisser place à l'ambassadeur. Victor doit encore bien comprendre, ce que le retour dans sa famille signifie. Il est un Renart, plus un simple troubadour. Seule Lison pourrait le comprendre... Maintenant, il se retrouve à nouveau dans cette situation de courbetes où il ne se sent pas à sa place.

Il aurait voulu passer le reste de la journée à montrer à Aria le domaine, avant de rejoindre les festivités. Mais il est un Renart. Il doit suivre la "bienséance". Il a quitté le Vieux pour ça, mais maintenant il est adulte et doit oublier son insouciance pour la famille.

Victor a toujours été très bon à ce petit jeu. Malgré ces pensées, il sourit amicalement au marquis.

La générosité est une vertue. Je ne me montrerais donc pas égoïste : Aria est à vous, j'ai confiance. Passez une exellente journée.

En gage d'amitié, il s'inclina à nouveau. Il fit ensuite demi-tour et laissa là fête et invités. Il retourna à sa place, dans le seul lieu du domaine qui lui semblait sien. Il s'installa près de la rivière et sortit sa flûte. Il avait longtemps marché, la musique n'attaignait pas le château. Lison seule connaissait cet endroit, mais elle avait d'autre choix à foueter.

[Très pris hrp, ce coup de blouse me permet de me retirer du rp^^ Alors merci de ne pas rejoindre Victor]

Citation :

C'est en mémoire de ma grande soeur Sakou de Franchimont, décédée le 6 février dernier.
Mais en plus d'être le mariage de ma petite soeur, c'était aussi le mariage de la Matriarche de notre famille.
C'est donc un important mariage pour notre grande famille.

Aria connaissait le malheur qui avait frappé la famille de Lili et Marquis. Elle hocha doucement la tête. Il devait être difficile de festoyer tout en portant le deuil. Marquis devait surement beaucoup prendre sur lui pour rester là.

Citation :

Merci d'avoir accepter de faire ces quelques pas autour de la chapelle en ma compagnie, cela me permet de sincèrement vous remercier d'avoir bien voulu me tenir compagnie lors de cette cérémonie et par le fait même de me pardonner de mon manque de sang froid envers cet homme. Ce Victor.

Voyons, vous n'avez pas à vous excuser ! Victor est un peu insolent, je le suis aussi par moment. Mais vous tenir compagnie a été un vrai plaisir je vous...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase. Marquis venait de glisser un petit objet dans sa main. Elle regarda la bague les yeux exorbités. Jamais de sa vie elle n'avait tenu un objet d'une telle valeur. Il était entrain de commencer à lui expliquer ce que ça signifiait quand Victor surgit à leurs côtés. Marquis avait déjà refermé la main d'Aria sur la bague.

Elle sourit en baissant les yeux devant le regard accusateur de Victor. Oui ils étaient amants, mais malgré sa simplicité de vie, il n'en restait pas moins un un Bourg de Beaune, tout comme Marquis était un Franchimont. N'allait-il pas préférer un jour une femme de son rang ? Malgré tout elle sourit, se rendant compte de la pointe de jalousie que les yeux de Victor lançaient à ce moment là.

Citation :

De plus, si dame Aria est votre maitresse comme vous le dites. Cela sous entend que vous êtes déjà promis à une autre.
Ainsi en vous évitant de parader au bras de votre maitresse durant cette cérémonie, n'est-ce pas un service que je vous rend en vous évitant commérage et potins qui pourrait parvenir aux oreilles de votre promise?

De plus, je crois que je peux encore vous approuver sur un autre point.
Si dame Aria serait ma compagne, je ne voudrais point la partager avec un autre.

Par contre, en bon gentilhomme que vous êtes, je suis certain que vous aurez vous même la bonté de me permettre de continuer ma discussion avec ce dame avant que nous allions rejoindre les autres.

Elle pinça les lèvres, Marquis se trompait sur le sens que donnait Victor au mot "maitresse", cependant il avait raison sur une chose, elle et Victor ne se promenaient pas ensemble pour éviter les commérages. Elle était cachée aux yeux des autres.

Elle fut surprise de la hargne avec laquelle Marquis la défendait. Se rendait-il compte qu'il parlait comme un prétendant ?

Elle put lire le mécontentement dans les yeux de Victor à son sourire pas assez spontané et naturel. Elle aurait voulu parler, mais Victor partait déjà. Il allait sûrement grimper dans un arbre, jouer de la flûte ou sculpter quelque chose. Elle le retrouverait bien plus tard.

Elle se retourna vers Marquis qui semblait dubitatif devant la volte face de Victor. Elle esquissa un sourire avec un regard d'excuse. Elle se rendit compte que sa main s'était crispée sur la bague et elle la rouvrit donc.

Je ne sais pas ce que ce merveilleux objet signifie.. Mais je ne crois pas mériter pareil cadeau pour ma simple compagnie. Vous regretterez sûrement de me l'avoir offert.

En revanche, je suis extrêmement curieuse quant au symbole de cette bague.

Elle regarda les têtes de lions quelques secondes avant de remettre la bague dans la main de Marquis avec un demi sourire.

Citation :

C'est la bague des Franchimont
Elles ont toujours été faîtes en or.
Les trois lions représentent les trois grandes familles héritières de François II de Franchimont, mon arrière arrière grand-père. À ce jour, nous connaissons que deux de ces familles, soit la famille de Franchimont, qui est la branche principale de la famille, ainsi que la famille de Caumont.
Malheureusement, je n'ai toujours pas trouvé la troisième famille. Après le grand incendie du domaine, beaucoup de document ont été brûlés.
Et bien sûr la couleur verte représente la couleur de notre famille. Il est la gage d'appartenance à la famille de Franchimont, afin que les familles puissent se reconnaître.

Aria observa la cape portée sur les épaules, son vert faisait ressortir le roux flamboyant de ses cheveux. Cette famille avait beaucoup vécu, elle ne connaissait pas grand chose aux histoires d'héritages et de symboles. Mais ça l'intriguait beaucoup.

Citation :

Je suis désolé. Je suis un rat de bibliothèque, messire Marquis de Franchimont, Maître et Érudit.
Alors quand il s'agit de légendes et d'histoires et bien je m'emporte rapidement.
Pour se qui est de cette bague, je suis certain que je ne pourrais jamais regretter de vous l'avoir donnée.
Comme vous l'avez remarquée, sûrement, il s'agit d'une bague pour femme.
Un autre détail, c'est qu'elle habituellement offerte aux femmes ou aux hommes qui se marient avec un des héritiers des trois familles. Dans notre cas, je vous l'offre en signe de respect et d'amitié à votre égard.
Si jamais vous avez un problème ou des ennuis, cette bague vous permettra de vous trouver des alliés pour vous aider.

Qu'avait-elle fait pour mériter pareil présent ? Ça la gênait d'autant plus que cette bague aurait du être transmise à une future Dame de Franchimont et non pas à elle. Marquis semblait très attentionné.

Le murmure de Marquis en revanche la vexa un peu.. Elle vivait dans les bois, mais elle n'aurait jamais vendu un cadeau. Même si elle mourrait de faim. Elle refusait de s'enrichir sans avoir levé le petit doigt. Si un jour elle devait gagner une telle somme.. ce serait à la sueur de son front.

Elle ne montra rien de ses émotions, elle avait sale caractère, mais refusait d'en faire pâtir cet homme qu'elle appréciait et qui semblait lui vouloir beaucoup de bien.

Et que ferez vous si vous rencontrez la dame de votre coeur ? Celle à qui devra revenir cette bague ? Si la tradition veut qu'elle revienne aux épouses.. je ne peux pas être l'exception !

Sans le vouloir, Marquis avait compris qu'il avait offenser la jeune dame.
Bien involontairement bien sûr, il aurait dû mieux lui expliquer le pourquoi de cette phrase.

Avant qu'il put lui dire, elle enchaîna sans rien paraître.
Qu'elle grandeur d'âme que possède cette jeune femme, se dit-il.

Damearia a écrit:

Et que ferez vous si vous rencontrez la dame de votre coeur ? Celle à qui devra revenir cette bague ? Si la tradition veut qu'elle revienne aux épouses.. je ne peux pas être l'exception !

Marquis se demanda à cet instant, si ce n'était peut-être pas déjà le cas, où simplement devait-il partager le même genre d'appréciation que sa soeur Lili a pour Aria.

Avant de voir ma jeune soeur aussi heureuse au bras de son époux, j'aurais dit que jamais de ma vie je ne pourrais rencontrer l'amour de nouveau. Mais aujourd'hui. Là toute suite, je suis convaincu que j'aimerais de nouveau. Peut-être même encore plus, sait-on jamais.

Marquis souriait à cet idée de vouloir une famille de nouveau. D'avoir la chance cette fois de voir ces enfants grandir, filles ou garçons. De rendre une femme heureuse et de combler ces désirs.
Lison avait raison, il était temps de mettre fin à la malédiction des Franchimont une fois pour toute.

Il faut savoir, dame Aria, que si j'ai cette bague entre les doigts, c'est qu'elle était destinée à quelqu'un.
Ma fiancée est morte en accouchant de nos deux fils, morts nés.
Je n'ai jamais eu la chance de pouvoir lui donner avant ce jour tragique.

Il n'était pas triste, il souriait à la jeune dame.
Ce passé était loin maintenant. Il venait de tourner une nouvelle page aujourd'hui et c'était la première fois qu'il en parlait avec quelqu'un extérieur à la famille.

Et bien sûr, si jamais je rencontrais une nouvelle promise, une nouvelle bague sera forgée de toute façon.
Je l'a gardé pour quelqu'un de spécial, quelqu'un que je trouverais exceptionnel autant à l'intérieur qu'a l'extérieur.
Votre geste de bonté d'accepter de m'accompagner, du fait que votre promis était en plus dans la salle.
Démontre à quel point vous êtes exceptionnelle par votre grandeur d'âme et je vous respecte beaucoup pour cela.
De plus, les règles ne sont-elles pas faîtes pour avoir le plaisir d'y créer une exception.

Marquis prit la main de la jeune femme et lui fit un baise-main avant de la retourner et d'y déposer la bague de nouveau dans la main.

D'ailleurs vous êtes une jolie exception.

Citation :

Avant de voir ma jeune soeur aussi heureuse au bras de son époux, j'aurais dit que jamais de ma vie je ne pourrais rencontrer l'amour de nouveau. Mais aujourd'hui. Là toute suite, je suis convaincu que j'aimerais de nouveau. Peut-être même encore plus, sait-on jamais.

Aria sourit, c'était toujours agréable de voir l'envie d'amour et de joie revenir chez quelqu'un.

Citation :

Il faut savoir, dame Aria, que si j'ai cette bague entre les doigts, c'est qu'elle était destinée à quelqu'un.
Ma fiancée est morte en accouchant de nos deux fils, morts nés.
Je n'ai jamais eu la chance de pouvoir lui donner avant ce jour tragique.

Si lui racontait ça avec un sourire, cette histoire la fit tout de même grimacer. Elle même avait connu la mort de sa soeur et de sa nièce. Mais elle n'imaginait pas la douleur de perdre son âme-soeur et son enfant. Cette histoire concernant la bague la gêna encore plus. Si cette bague était destinée à un amour précieux aux yeux du Marquis elle ne pouvait pas accepter un objet avec autant de valeur sentimental.

Citation :

Et bien sûr, si jamais je rencontrais une nouvelle promise, une nouvelle bague sera forgée de toute façon.
Je l'a gardé pour quelqu'un de spécial, quelqu'un que je trouverais exceptionnel autant à l'intérieur qu'a l'extérieur.
Votre geste de bonté d'accepter de m'accompagner, du fait que votre promis était en plus dans la salle.
Démontre à quel point vous êtes exceptionnelle par votre grandeur d'âme et je vous respecte beaucoup pour cela.
De plus, les règles ne sont-elles pas faîtes pour avoir le plaisir d'y créer une exception.

Elle ne savait pas qu'elle tête elle faisait.. mais ça devait s'approcher de la grimace malgré sa tentative de sourire. Tant de compliments pour un simple geste dont elle ne s'était même pas forcée. Elle savait que Victor allait courir à droite à gauche durant ce mariage. Elle avait vu Marquis seul et cela lui sembla naturel de l'avoir abordé.

Je suis la première à défendre les exceptions habituellement.. mais cette bague semble être tout pour vous. Tout votre amour y est..

Citation :

D'ailleurs vous êtes une jolie exception.

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que déjà Marquis lui baisait la main et re-déposait la bague en son creux. Elle se mordit la lèvre et senti ses joues rosir à son grand agacement. Elle aimait tout contrôler. Mais il semblait que ses joues n'en faisaient qu'à leur tête.. Et Marquis semblait tout aussi tétu. Elle l'observa un moment ne sachant pas comment réagir. Un baiser sur la joue aurait été déplacé, une tape sur l'épaule indélicat.. elle opta pour les mots.

Je vous suis très reconnaissante. Vous semblez avoir grande confiance en moi pour me laisser pareil bijoux. Je vous propose un compromis. Je garde cette bague, symbole de votre amitié et de cette heureuse rencontre jusqu'à ce que vous trouviez l'amour de votre vie. Ce jour là vous le direz à Lili à qui je la transmettrais. Qu'en pensez vous ?

Citation :

Avez-vous déjà vu Paris?

Elle secoua la tête et prit le bras de Marquis pour l'accompagner. Elle rêvait de voyager. Mais à chaque fois quelque chose l'en empêchait. Son attachement à Autun, à ses amis.

Elle jeta un coup d'oeil à Lili, il semblait que c'était de famille d'être serviable et adorable bien qu'avec du caractère.

Non je suis née à Lausanne mais n'ai pas dépassé Autun. Depuis je voyage presque plus à mon grand regret. Comment est-ce ? Il y a beaucoup de monde je suppose.

Elle sourit et hocha la tête

Cela me ferait réellement plaisir d'aller voir Paris. Je ne voyage pour ainsi dire jamais.

Citation :

Et quand les beaux jours arriveront, j'aimerais fort bien vous inviter vous et Victor au domaine des Franchimont.
L'endroit est plus que sublime durant l'été. Nous possédons de magnifiques jardin que j'aimerais vous faire visiter.

Aria ne savait pas quoi penser. Marquis semblait ne pas trop apprécier Victor. Il était donc difficile d'imposer leur présence en son domaine. Elle sourit reconnaissante envers tout ce que cet homme offrait sans rien en échange.

Je ne sais pas si c'est une bonne idée de nous inviter messire. Victor a beau être issu d'une famille noble il peut être parfois aussi rustre que moi !

Elle rit

Et puis votre monde est loin d'être le mien.. ce que vous appelez jardin est dans mon monde une forêt qui ne se laisse pas contrôler. Et si là devant vos yeux j'ai l'air correctement vêtue, sachez que rien de tout cela n'est à moi. Je marche pieds nus la plupart du temps. La Aria d'aujourd'hui n'est qu'illusion.

Elle avait du mal à s'imaginer dans leur monde. Déjà ce mariage avait été difficile. Les mots devaient être contrôlés et rien ne lui semblait naturel ou spontané.