Ripailles !

La salle où se tiendrait le repas était flanquée d'une grande cheminée dans laquelle était entretenu un feu depuis la veille.
Sur le fronton de la cheminée, on trouvait le Renart, blason des Volvent, porté aujourd'hui par Della de Volvent.

Les murs étaient couverts de lourdes tapisseries relatant pour presque toutes, des scènes de chasse si chère aux aïeux et réchauffant plus encore la pièce.
Les fenêtres fermées de verres étaient bordées de tentures rouges et or et seraient fermées plus tard.

Deux lustres portant 18 chandelles chacun assureraient l'éclairage pour le repas.

Della avait fait dresser une double rangée de tréteaux et tables afin que chacun soit installé au mieux.
Elle avait elle-même écrit le nom de chacun sur un petit morceau de parchemin qui était posé à la place que les invités occuperaient.
Ceci dans l'espoir de resserrer encore des liens parfois un peu trop distendus.

La décoration avait été laissée aux bons soins d'Aelys et Maria. Della leur faisait toute confiance pour ce genre de choses.

Le plan de la table
Ripailles ! Table11

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Décorer le sapin, puis la grande salle et la la table...c'est pas servante qu'elle aurait du faire mais décoratrice en chef de Beaumont! En v'la un titre qui pète! Et avec ça, Maturin, il la regarderait peut être un peu moins de haut.

Petit sourire en y pensant à son grand blond à la chaussure noire...euh non je m'égare la.

Bref avec Maria, elles avaient confectionnées plein de décorations : des guirlandes avec des branches de sapins et du houx, des pommes de pins qu'elles avaient peint et même des petites figurines en terres cuites. C'est qu'elle était manuel , la petite Aelis.

Pour la table, elles avaient sortit la belle vaisselle, et les jolies nappes rouge et Or brodées au blason des de Volvent. Des bougies un peu partout sur les tables pour donner une ambiance tamisée et chaleureuse, toujours quelques branchages sur la tables pour donner le ton du noël. Les bouteille de vin a foison, les miches de pains chaudes à portées de main et autres gourmandises non loin pour décorer et picorer.

Pas de doute, ils allaient bien festoyer les de Volvent, et les restes...pour vu qu'il y est des restes, ils s'en mettraient aussi dans le gosier les domestiques!

Aelis, comme toujours, avait été parfaite.
Un de ces jours, il faudrait que je songe à lui augmenter sa paie...C'était une vraie perle.

Lorsque nous arrivâmes près de la table, dressée magnifiquement, déjà les plats froids de viandes et de divers légumes avaient été servis.
De nombreux carafons de vin ponctuaient la qualité du repas et auguraient d'un bon goût certain.

Les Renarts n'avaient pas été réunis depuis longtemps, les voir autour de la même table valait son pesant de bonheur.

Comme demandé, deux places avaient été ajoutées, deux places pour qui viendrait à passer...

Mon frère et ma nièce Elinor seraient mes voisins proches à la tablée, exactement comme je l'avais souhaité.

Quand tout le monde fut entré, je pris place.
Chers vous tous...membres de cette famille...prenez place et...festoyons !

Depuis le temps que Tristan écoutait son estomac crier famine, il fut rempli de joie en entendant l'invitation de Della.
Il s'avança et fit le tour de la table, à la recherche de son nom. Il trouva enfin sa place, à l'autre bout de la table.
Il reconnut le nom de ses voisins. Il les avaient lu sur l'arbre généalogique. Il allait enfin faire la connaissance de la grande famille.

Bonjour, je suis Tristan, originaire d'Autun. Je suis Diacre et Ambassadeur de Bourgogne près le Grand Duché de Bretagne.
Et ami de Della.

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Croxanvic entra dans la salle mal allaise... C'était si récent... Alors comme ça, tous les visages ici présents, c'était sa famille? Il en connaissait certains de longues dates, d'autres depuis peu, le reste, il le découvrait.

De Bourg de Baune, de Bourg de Baune, tu t'appelles de Bourd de Baune... Et ut es le fils de...Misère! C'est si récent!

Croxanvic avait encore du mal à se faire à l'idée qu'il avait une famille. Jusqu'ici, cette famille, c'était les mots du vieux : "Tes parents t'ont placé ici pour..." et tout le reste. Puis il y avait eu la fugue avec les troubadours...
une chose était sûr : le cadre de sa jeunesse et cette salle, ce n'était pas du tout, mais alors pas du tout la même chose!

Il ne savait pas où se mettre... Il se sentait étrangement nu, sans sa besace, avec pour tout attirail que sa flûte, à la ceinture.

Hum...Bonjour...Je suis...Enfin je suis...

Quelle première accroche percutante!

Le Renart Melancolique Nombre de messages : 215

Après un long moment de réflexion, il se décida a quitter ses appartements et rejoindre la grand salle.
LA cloche du repas avait sonné aussi hâta t'il le pas pour ne pas arriver en retard.
Aussi discrètement qu'il le put il rejoint la famille et ne manqua de lancer un regard furtif a sa sœur qui s'affichait toujours au bras de l'homme.
Il les devina cote a cote a la table et grimaça. Comment Della avait elle pu lui faire l'affront de placer sa sœur et cet homme cote a cote en face de lui en sachant qu'il n'étaient pas encore unis.
Il serra la mâchoire et garda son ressenti pour lui.
Il dressa l'oreille lorsqu'il entendit le diacre se présenter. Une respiration de soulagement lui parcourut la poitrine alors qu'il s'avança vers l'homme en faisant une légère révérence.

- Bienvenue a vous mon père. Je suis Severin de Volvent, cousin de Della. Allez vous reprendre notre bonne chapelle? a vrai dire je ne suis resté autant de jours sans office religieux, aussi est ce un soulagement pour moi de vous voir.

Il sourit et flatta l'épaule du diacre.

- c'est un plaisir de vous avoir parmi nous.

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Croxanvic se dit qu'être ainsi intimidé ne lui ressemble pas. Après tout, c'est sa famille il parait!

Bonjour! Je suis Croxanvic de Baune...Enfin c'est ce que m'a dit mon frère!

Il se tait et se creuse la cervelle. Non, pas Croxanvic...mais comment s'appelait-il déjà?

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Passage à table oblige, Elinor s'était esquivée quelques instants dans sa chambre pour se débarrasser de ses vêtements d'extérieur et se rafraichir rapidement. Elle aurait souhaité arriver plus tôt de Chablis, afin d'avoir un peu plus de temps pour s'apprêter et briller autant que les autres femmes de la famille, mais elle était arrivée juste à l'heure pour le repas et n'aurait pas le temps de s'attarder d'avantage. Tant pis! Il faudrait faire avec! D'ailleurs la cloche annonçant le début de la ripaille s'était mise à sonner, résonnant dans les couloirs de la demeure.

Hâtant le pas, elle rejoignit les convives qui étaient entrain de quitter la grande salle pour celle où la table était dressée. Un peu perdue dans tout ce monde qu'elle ne connaissait ou reconnaissait pas, elle espérait qu'elle ne serait pas trop éloignée de sa tante et de Godefroy. Repérant Della à la place d'honneur, elle se dirigea vers elle en souriant. Le nom de sa nièce était effectivement à coté du sien. Debout derrière sa chaise, Elinor attendit que la chef de famille prenne place avant d'en faire de même.

Se penchant vers sa voisine, elle lui murmura quelques mots à voix basse.

Je suis heureuse de ces festivités, mais quelle surprise pour moi de voir autant de monde! Je vous avoue que je me sens un peu perdue parmi toutes ces têtes inconnues, mais je suppose que les Renards ne se mangent pas entre eux...

Se redressant sur son siège, elle adressa un sourire malicieux à sa tante. Quel plaisir de la revoir!

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Kiss avait faim,c'était une chose sur,il ne comprenait pas pourquoi les nobles mettait autant de temps pour se mettre a table,et c'est pas les petits biscuits qui avait calmé son estomac,Ode ayant manger tout le reste de l'assiette sur le chemin menant de la grande salle a la table.Chemin qui lui parut fort long,de par la faim qui tiraillait l'estomac mais aussi par la rencontre raté avec le parent le plus proche qu'Ode pouvait avoir.Il faut dire que Kiss ne s'attendait pas a sa,il pensé voir des cousins,des cousine d'Ode,mais pas un frère.
Della étant devenu depuis peu la chef de famille suite a la tragique disparition d'Eldwin,Kiss pensait qu'ils auraient moins a se justifier,et qu'ils auraient le temps de préparer un beau mariage,digne de leur amour. Les choses était quelque peu précipité,ils devaient au plus vite unir leur vie devant Dieu pour plaire au exigence du frère.C'est donc la tête remplit de ces pensé que Kiss arriva a table,quelque minute après être assis,il vit le frère d'Ode arriver,Kiss plaça immédiatement sont regard ailleurs,il avait pas le courage d'affronté le regard dur qu'il avait pu apercevoir dans la grande salle,un regard qui l'avait profondément marqué,un regard que kiss avait perçut comme une dangereuse lame d'épée,la lame la plus féroce qu'il devrait affronter.Il ne s'était jamais imaginer qu'un jour des yeux pourrait avoir cet effet sur lui.Il frissonna rien qu'a l'idée de recroisé les yeux de ce frère.Il pliait nerveusement la nappe sous la table,attendant avec impatiente la fin de la ripaille pour pouvoir quitté la pièce et avec ca la presence du frère.

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Manger, manger manger, moi avoir faim!!! La petite assiette de Kiss n'avait fait que rappeler à mon estomac qu'il était vide depuis bien trop longtemps. Et le spectacle de la table si pleine de nourriture ne fit qu'accentuer l'opinion de mon ventre qui manifesta sa présence par un magnifique : groouaaaaug. Je serrais le poing aussi si vite que je le pu sur mon ventre pour le faire taire et éviter de me faire remarquer.
A voir la tête de Kiss, il avait du l'entendre... le rose me monta aux joues rapidement gnéhéhéhé...désolée...

Approchant de la table, je vis Séverin qui discutait avec ce qui ressemblait à un prêtre, arf une accolade entre les deux, viennent ils de programmer ma crémation?

Petite grimace fugace que je tente de dissimuler en arrivant près de Della, je lui chuchotais au passage :
tu à l'art de recevoir dis donc! Ça sent divinement bon! Mais suis loin de toi... [i]Petite moue tristounette que je changeais bien vite en sourire : dis, ça se fait pas ici non plus de parler la bouche pleine?

je lui fis un clin d'oeil et allait rejoindre Kiss qui s'était déjà assis.

Alors, qui sera mon invité de droite? Ascherit... ah vi! L'homme qui avait subit les assaut de Gabriel.
Je me penchais pour lire le nom de la voisine de mon blondinet : Tolaine...hum..la sœur de Nabel, si ma mémoire ne me faisait pas défaut.

Et beh, ça serait l'occasion de faire connaissance...Regard à Séverin et de penser avant de finir au bucher...

Nombre de messages : 121 Duché/Comté : Bourgogne

Après avoir finalement réussi à regagner le château sans nouvelles acrobaties, Lison monta rapidement dans la chambre que lui avait fait préparer Della. Elle s’assura que tout se passait bien avec sa petite Niria, réajusta son ruban vert dans le noir de ses cheveux, et entendant l’appel du diner descendit en lissant sa houppelande.

Entrant dans la salle elle salua les présents et sourit à Della en découvrant la table. Elle resta à regarder les flammes des bougies scintiller sur les carafons. La vue du vin était tout aussi douce que son gout. Chaleur, gourmandise, raffinement, cette ambiance feutrée avait tout pour la séduire.

Elle chercha sa place et la trouva entre Severin et Koiinzell. Elle n’avait pas eu beaucoup l’occasion de leur parler, et bien que Severin eu l’air sévère l’opportunité lui plaisait.

Voyant Tristan, elle le regarda reconnaissante d’avoir mis fin à sa rebuffade par un sourire compréhensif. Elle commençait à le connaître et savait que ses airs sévères et brusques cachaient une grande compassion. Prenant place, elle sourit en pensant que tous les hommes qui lui étaient proches masquaient leur sensibilité sous un caractère fort et implacable, et que qui savait chercher y trouvait des trésors. Subcal son cousin, Sidhartha son ami, et bien sur Godefroy.

Enchanté de faire votre connaissance, Séverin.
... vous me permettez que je vous appelle Séverin ?
et je vous en prie, appelez moi Tristan. Ce sera beaucoup plus simple. Et j'aurais un peu plus l'impression d'être intégré au sein de la grande famille.

Je suis ravi d'entendre que vous appréciez les offices. C'est assez rare de la part de la gente masculine. En effet, lorsque je célèbre à la cathédrale Saint Lazare d'Autun, je vois beaucoup plus de Damoiselles.
Mais pour l'instant, je ne suis autorisé qu'à célébrer des messes. Il m'est interdit de donner un quelconque sacrement avant d'avoir été nommé Chapelain par mon Evesque de tutelle. Or, à Autun, il n'y a plus d'Evesque ... .
Mais je vous importune avec toutes ces tracasseries administratives.

Tristan souriait et faisait de petits mouvements de tête aux convives qui entraient.
Il prit congé de séverin et alla rejoindre sa place.
Mais il se sentait un peu seul, ses voisins n'étant point encore arrivés. Il se retrouvait comme un pauvre bougre à l'autre bout de la table.

Le Renart Melancolique Nombre de messages : 215

Le sourire et l'enthousiasme du jeune renard s'évanouirent lorsque l'homme d'église annonça qu'il ne pouvais donner de sacrement. Il leva immédiatement de grands yeux sur sa sœur et son fiancé. Cela signifiait pas de baptême, et surtout pas de mariage dans l'immédiat... du moins pas en la chapelle de beaumont.
Pour le baptême il préférait qu'il soit célébré en beaumont en mémoire de leurs parents, mais le mariage...
Il fronça les sourcils contrarié par la situation et permit poliment au clerc de prendre congé avant de rejoindre sa place.
Il salua au passage Della qu'il prit légèrement a part.

- Della... Je suis content de voir que tu as trouvé un clerc pour la chapelle... Mais il est fâcheux qu'il ne soit pas pleinement chapelain...

Il regarda vers sa sœur...

- De plus... ton plan de table n'est pas des plus délicats...

Il avait employé un ton sec et ne souhaitait surtout pas vexer la jeune femme qui faisait tant d'effort.
Il posa une main affectueuse sur son épaule.

- Je te demande de de m'excuser , je suis légèrement contrarié...

Il lui sourit vaguement avant de regagner sa place ou il s'assit aux cotés d'une jeune femme qu'il ne connaissait pas. Il la regarda d'un œil indifférent lui adressa un salut de la tête.

- Je n'ai pas le plaisir de vous connaitre dame, je suis Severin de Volvent... Cousin de Della et Godefroy. Une amie de la famille?

Il tenta de mettre un peu plus de chaleur dans son ton et de ne pas adresser de regard a ceux qui en face de lui semblaient aussi mal a l'aise que lui.

Nombre de messages : 102

Croxanvic s'approcha de Della en se grattant le menton.

Hum...cousine? Je voudrais pas jouer les trouble-fête...mais je ne vois mon nom nulle part...je dois manger à la cuisine?

Il lui sourit, aussi amusé qu'on puisse l'être par la situation.

C'est à cause de ma jeunesse? Quelle délicate attention! c'est vrai que manger avec les cuisiniers et faire le service, ça ne m'a jamais dérangé.

Nombre de messages : 121 Duché/Comté : Bourgogne

Citation :: Je n'ai pas le plaisir de vous connaitre dame, je suis Severin de Volvent... Cousin de Della et Godefroy. Une amie de la famille?

Lison fut brutalement sortie de ses rêveries. Et voila… encore des questions gênantes, encore ne pas savoir comment répondre, encore se justifier, encore se sentir juger, encore ne pas espérer le moindre soutien de Godefroy…

Citation :: Hum...cousine? Je voudrais pas jouer les trouble-fête...mais je ne vois mon nom nulle part...je dois manger à la cuisine?

Soudainement l’idée d’aller manger en cuisine lui parut des plus douce, on moins pourrait elle peut être parvenir à avaler une bouchée.

Etouffant un soupire et soutenant le regard indifférent :

Je suis enchantée de faire votre connaissance Severin. Je suis Lison de Franchimont, sœur de la matriarche de la famille, dame Sakou…

Marquant une pose :

… et mère de la fille de Godefroy, Niria.

Tristan se demandait pourquoi les ecclésistiques étaient ici repoussés en bout de table. Certainement parce qu'ils sont ennuyeux, rabat joie et qu'ils ne parlent que de saint Aristote.
Tristan farfouillait dans sa barbe fournie et se dit qu'il fallait mettre un peu d'eau dans son vin s'il voulait encore être invité à la table de la noble famille.
D'ailleurs, à propos de vin ... Il ne fallait pas qu'une mouche tombe dans son verre : elle se ferait une fracture du crâne.

Alors pour passer le temps, Tristan observait les convives et souriait intérieurement.
Il y en avait un qui ne devait pas avoir son parchemin d'invitation. Il avait fait tout le tour de la table sans trouver son nom. Qui cela pouvait-il bien être ? Un enfant caché ? Il n'aurait pas été le seul ... . Un invité de dernière minute ? Un domestique qui croyait avoir sa place ici ? L'avenir allait vite le renseigner.
Et la pauvre Lison qui rougissait et bafaouillait. A tous les coups, Tristan n'était pas le seul à s'étonner de la naissance de sa fille avec un membre de la famille.
Tout cela faisait quand même un peu désordre. Quand on connait Della, sa foy, son attachement à saint Aristote, on pouvait se demander comment elle vivait et acceptait une telle situation...

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Discrètement Petrasis arriva, elle avait dû changer de robe, elle avait malencontreusement étalé de la confiture sur l’autre.

Après quelques batailles avec la gouvernante, Petrasis avait accepté de porter la robe en dentelle si dure à lacer derrière son dos.

C’est donc parée comme une princesse que Petra arriva pour profiter du banquet.

Lentement elle prit place sur un siège près de Lison et commença à piocher dans un plat pour y prendre une généreuse cuisse de volaille.

Avant de porter à sa bouche les premiers morceaux de la bête, elle regarda Tristan qui avait l’air bien seul.

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Soudain Petrasis prit conscience qu’elle n’était pas à sa place en croisant les regards des convives.

Elle baissa sa tête rapidement et elle eut juste le temps de dire adieu à la cuisse avant de repousser violement le siège et de contourner la table pour prendre place tout au bout.

Mais là elle fut un peu déçue de voir son assiette vide.

De la chute du calme de la Renarde Noire.
Ou d'où lui vient son surnom.

Ils étaient entrés, les uns après les autres, sagement ou presque.

Et ça avait commencé à râler.

L'un parce que Tristan n'était pas officiellement chapelain.
Tiens, mais pourquoi n'y était-il pas aller, lui, au Palais Épiscopal de Nevers ? Il aurait sans doute mieux fait que moi.
Le même parce qu'il avait du mal à lever les yeux vers sa soeur, placée juste en face de lui, à table.
Héhé, c'était parfois bien difficile de devoir admettre de nouveaux membres de la famille, n'est-ce pas ? Un bout d'héritage en moins, peut-être...

L'autre parce que son nom n'était pas indiqué à la table.
Oh, tiens donc...avais-je reçu une aide quelconque pour organiser ces festivités ?
La critique était bien aisée lorsque les mains n'étaient pas salies.

Et cette pauvre Lison à qui cette espèce de goujat de Renart des Mers n'adressait même pas la parole...C'était pas lui qui m'avait pris la tête parce que je ne voulais pas recevoir sa bâtarde ? Maintenant qu'elle était là...lui semblait avoir disparu !
Du coup, les écus à verser pour son fief me pèsent encore un peu plus lourd.

Même le chapelain commençait à tirer la tête...ça devait manquer de vin à son goût.
Suffisait de lever son séant et de prendre une bouteille !

Héhé, la mariée secrète semble en rogne...pourtant, elle ne l'a pas bu cette tisane que je voulais partager avec elle, aux cuisines.

Pensées intimes...
Mais qu'est-ce que je fous là, moi, à la tête de cette famille ?
Pourquoi ne m'a-t-on pas laissée à cultiver mes vignes et à faire mon vin, peinarde ?
Pourquoi il est mort, Eldwin ? Il avait compris, lui, qu'il n'y arriverait pas ? Il a préféré foutre le camp, nous laisser en plan, m'abandonner, lâchement pour se foutre de ma tête de là-bas !
Mais qu'est-ce que je fous là, moi ?

Un long frisson s'amusa à me courir sur l'échine, me ramenant sur terre, enfin, sur ma chaise.
Tiens, un frisson, ça me ramène chez Theognis...sourire mystérieux.
Hum...encore pour Beaumont, ça !

Profond soupir...regard désabusé enivré de plusieurs verres de vin.

Le repas a été préparé avec soin. Les meilleurs mets que les moyens financiers me permettent.
Il y aura de trop. C'est prévu. Les familles des ouvriers de Beaumont auront aussi droit à leurs parts. C'est ma façon de les remercier d'être là quand il le faut, pour le travail.

Je n'ai pas faim. J'ai l'appétit coupé avec toutes mes pensées. Et le coeur serré au souvenir de Naoned.
Saloperie de larmes qui me brûlent les yeux...ne pas pleurer, ne pas montrer que leur chef de famille est sensible aussi, qu'elle pleure et qu'elle se sent seule à en hurler !
L'excuse de la poussière dans l'oeil...ça marche à tous les coups !

Hop, je me lève avec élégance et délicatesse genre princesse de pacotille...

Excusez-moi...j'ai un petit souci...je reviens.

Sortir...
Tu parles que je vais revenir !

La nuit est belle, froide et claire.
Il y a juste un petit voile vers l'ouest, atténuant la lumière des étoiles.
C'est une belle nuit pour observer les astres.
La lune est bientôt pleine, la nuit est si longue, la plus longue ou presque, de l'année.
Les souvenirs de ma période païenne me reviennent.
A cette époque, on ne fête pas la soi-disant naissance de Christos mais la victoire de la Lumière sur les ténèbres, la fête de Yule...et les les Douze Nuits, jusqu'en début janvier, période de paix et de fêtes...
Je ris, toute seule sous les étoiles.
Si les bons aristo savaient seulement à quoi je pense, à cet instant.
Et pourtant, j'ai la foi en le Très Haut. Une foi sincère et profonde, ancrée en mon âme...Est-ce si important le nom qu'on Lui donne ?
Jolie nuit...pour disparaître...

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Ascheriit était assis, toujours très calme, il avait écouté ça et là, les réflexions fuser, la famille ne semblait pas uni pour un sou. Il avait bu plus que d'accoutumé et n'était pas forcément à l'aise loin de son frère mais il savait se tenir en société et il n'en avait rien et avait accepté son placement, cette soirée... C'était ce que l'on appelle le savoir vivre que certain n'avait visiblement pas appris, on appelle cela aussi: courtoisie. Ce n'était pas sa timidité qui l'empêchait de dire ce qu'il pensait mais les critiques souvent négatif de ses congénères étaient aussi une des raison qui l'avait fait se couper du monde par le passé.

Il avait posé sa canne sur le rebord de la table, inclinée pour tenir correctement et vu les verres qu'il avait bu, il était bien content de l'avoir près de lui pour la prochaine fois qu'il se lèverait. Il regardait silencieusement l'assemblée lorsque Della se leva pleine de classe pour s'absenter en raison d'un "soucis". Il la regardait avec son regard sombre sentant un malaise dans la salle. Il se demandait ce que pouvait bien être ce soucis. Le grand brun passa en revue dans un coin de sa tête tous les évènements pour trouver qu'elle pouvait être la raison de son absence.

Le temps que sa tête cogite et mélange tout pelle-mêle, Della commençait déjà à s'éloigner, il visa un énième verre et se leva à la vitesse de l'éclair profitant de l'aubaine pour quitter le repas. Asch manquait de tomber en se levant et devait son salut à la chaise sur laquelle il était assis, une fois la stabilité obtenue, il se saisit de sa canne pour rejoindre Della. Une fois à sa suite, il posa sa main sur l'épaule de Della, alors qu'ils avaient quitté la salle du repas.

Pardon, je ne voulais pas poser ma main sur vous mais je voulais savoir...

C'est alors qu'il lui sourit affectueusement et la fixait droit dans les yeux se permettant de marquer un temps d'arrêt.

Puis-je faire quelque chose pour toi, cousine Della ?

Sans savoir pourquoi il n'aimait pas la voir ainsi, elle était si jolie lorsqu'elle riait, souriait ou tenait un bébé dans les bras qu'une telle femme ne se devait pas d'avoir un tel regard pour Ascheriit. Sans attendre sa première réponse:

Que dirais-tu de prendre l'air ? Ici il fait chaud et l'alcool n'arrange pas la chose. Donc si ma présence ne t'indispose pas et que tu souhaite sortir un peu et faire quelques pas je suis ton homme...

Ascheriit posa la main sur sa bouche ayant senti que sa parole risquait de dépasser sa pensée et d'être mal interprété, dieu qu'il pouvait être maladroit, des rougeurs lui venaient sur le visage.

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Croxanvic essaya de comprendre ce qui pouvait bien mettre Della dnas cette état. A y repenser, Nao était de la famille... Tout ça pour un sanglier... Il avait beau le connaitre peu, Cro l'aimait bien ce blond-là. Il soupira, et se dit qu'il devrait bien finir par trouver une place!

les premiers temps étaient passés. L'intimidation était belle et bien terminée. Peut-être l'alcool avait-il aidé? Toujours est-il que l'ambassadeur vint s'assoir à la place de son frère. Il savait se tenir, mais ignorait-il tout de l'ettiquette dans ce genre de situation. Aussi, décida-t-il de jouer la carte de la spontanéité. Et si jamais cela devait ne pas marcher!

Victor prit donc la place de son frère, Asch. Il se tourna alors vers sa voisine, une de ceux dont le visage lui était encore inconnu.

Je suis Victor de Bourg de Baune.
Un...hum...nouveau dans la famille... Que j'avoue ne pas encore connaitre assez.

Il lui sourit de son plus beau sourire. Il ne cherchait pas à jouer les arrivistes, juste à établir un bon contact, pour le début.

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Le repas à peine entamer, Della s'esquiva en prétextent un quelconque soucis, que sa nièce espérait de moindre importance. Le soir du réveillon de Noël, toutes les préoccupations devaient être mises entre parenthèses. A peine quelques instants plus tard, son voisin de gauche quitta sa place à son tour, laissant une Elinor interloquée, seule entre deux chaises vides. Était-ce sa présence qui faisait les avait fait fuir?
Mal à l'aise, elle observa la tablée autour d'elle, hésitant à s'échapper à son tour. Les invités devisaient entre eux, mais elle se rendit compte que beaucoup ne semblaient pas se connaitre, certains semblaient même en froid. A vrai dire, l'atmosphère était assez étrange et loin d'être aussi festive qu'elle aurait du l'être.

Un homme l'ayant peut-être prise en pitié de la voir attablée seule, s'installa à l'une des places délaissées et la jeune fille lui en fut reconnaissante. Elle se tourna vers lui et lui sourit chaleureusement alors qu'il se présentait.

Enchantée Victor, je suis Elinor de Volvent, fille de feu Eldwin de Volvent. Peut-être l'avez-vous connu...

Elle répondit à son sourire par une mine amusée et prit le ton de la confidence pour s'adresser à lui.

Si cela peut vous rassurer, je suis moi-même un peu perdue ce soir. Il y a beaucoup de têtes qui me sont inconnues. Ma tante Della est l'une des personnes que j'ai le plus côtoyée dans la famille, mais comme elle vient de s'éclipser...

Tout avait si bien commencé. La salle à manger, spatieuse et richement meublée, les couverts bien présentés, les plats appétissants ...
Mais le service ... . N'y avait-il donc pas de domestique pour s'apercevoir de son verre vide ? La mer est basse, on voit les cailloux.

Puisque la Maîtresse de Maison s'était levée, Tristan laissa tomber le protocole, se leva à son tour et alla chercher une bouteille. Puis il retourna ensuite à l'autre bout de la table désertée.
Il y avait deux avantages à être tenu à l'écart des convives. En premier lieu, personne ne toucherait à sa bouteille, et il pourrait ainsi mieux déguster le vin de Della. Et deuxièmement, il n'était pas obligé d'écouter les histoires en n'en plus finir d'une donzelle cherchant à qui parler.

Tristan se servit un verre de vin qu'il inclina pour admirer les reflets de sa robe, le huma, et le goûta comme il en avait l'habitude. Il fronça légèrement les sourcils, le vin étant un peu trop frais. Il aurait mérité d'être chambré quelques heures auparavant. En plus des domestiques qui manquent à l'appel, il n'y avait pas non plus de sommelier.

Mais qu'importe. Laisser se rechauffer le vin, c'était prendre le risque qu'un indélicat lui souffle la bouteille. Tristan se rinça donc copieusement le gosier, en évitant après avoir avalé de lacher un gros "aaaaaah". Et il se servit un autre verre, histoire de vérifier l'homogénéité du contenu de la bouteille.

Le deuxième verre était meilleur. Tristan ignorait s'il s'était habitué à la fraicheur du vin ou bien s'il s'était réchauffé entre temps. Il ne se posa pas la question et le fruit de la vigne et du travail des ouvriers de Della termina dans son estomac. Il se servit donc un autre verre, le vin étant maintenant bon à boire.

Le Renart Melancolique Nombre de messages : 215

La mine lasse il écouta le jeune demoiselle devant lui.
Il ne manqua de tiquer légèrement lorsqu'elle s'annonça etre la mere de la fille de Godefroy. La mère de la fille... une union illégitime... Encore une...
Il leva des yeux indifférents sur la dame, et regarda Della juste quand celle ci se levait pour sortir.
Il baissa les yeux et soupira.
On ne pouvait pas lui en vouloir, elle se démenait pour préserver l'intégrité de la famille laissée a sa charge après la mort prématurée d'Eldwin et Thomas...
Il l'aurait bien suivie histoire de sortir un peu a son tour mais il vit sortir au même moment un jeune homme qu'il présumait etre un cousin se lever et lui emboiter le pas. Il soupira une nouvelle fois et attrapa le verre devant lui pour boire une gorgée.
Que dire a la dame a coté de lui? S'il pouvait faire entendre son avis a sa propre sœur, il ne doutait pas que Della eut deja dit le sien a son frère. Il préféra alors ne rien dire, adressant une révérence silencieuse de la tête avant de reprendre une nouvelle gorgée.