Chambre de Petrasis

La chambre destinée à Petra était petite mais bien éclairée par une fenêtre d'où l'on découvrait la campagne environnante.

Meublée simplement mais avec goût, la pièce se prêtait très bien au repos ou aux travaux demandant quelque isolement.

Petra y vivrait très certainement un séjour agréable.

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La pièce était petite en comparaison des autres salles.

Des tapisseries recouvraient les murs épais de la chambre La couleur pourpre ressortait de ces ouvrages, un peu plus loin, près du lit une cheminée ou l’on pouvait distinguer sur les pans en pierre les armoiries du domaine qu’un compagnon sculpteur avait taillé avec expérience dans la pierre .

Le lit non loin de la cheminée semblait attendre la nuit pour dévoiler le velours de sa parure et la légèreté des ses draps.

L’écritoire si utile était discrètement placé derrière une tenture comme pour rappeler la discrétion qui entoure les mots Et puis cette fenêtre rayonnement de lumière d’où l’on devinait une partie du parc.

C’est ce que découvrit Petrasis lorsqu’elle pénétra dans sa chambre.

Elle referma la porte et tranquillement elle s’avança près du fauteuil où elle s’assit afin de se remémorer son arrivée dans le domaine.

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C’est d’un pas très rapide que Petrasis se précipita dans sa chambre, qu’elle y claqua la porte et s’y enferma, pour ensuite jeter son mantel sur le sol, arracher d’un geste brusque tous les rubans qui ornaient sa robe avant de sentir sa respiration lui manquer , ce qui eut pour effet de la contraindre à délacer le lacet qui comprimait sa taille et à la calmer un peu.

Elle s’approcha donc plus posément du lit et s’assit sur l’un des rebords, la voix de son oncle avait été claire, il voulait la voir dans son bureau.

Petrasis savait qu’elle ne pourrait pas s’échapper, et qu’elle devait s’y rendre et vite.

Oh pourquoi ne suis-je pas amnésique comme le jour où je rencontrais Della et feu Eldwin pour la première fois ?

Tout en pensant à son arrivée dans le domaine, Petrasis brossa ses cheveux assise sur le lit, puis voyant qu’il était temps pour elle de se rendre dans le bureau, elle lança la brosse qui cogna violemment sur le sol

Petrasis serait bien restée là à attendre, mais impossible, alors après avoir changé de robe et rattaché ses cheveux comme un automate, elle sortit de sa chambre et ferma à nouveau la porte sans la claquer cette fois-ci.

[Quelques heures plus tard, pendant la nuit ...]

Tristan longeait le couloir interminable, une chandelle à la main, en prenant bien soin de ne pas faire de bruit. Il passait en revue chaque porte, à la recherche de la chambre de l'enigmatique Petra.

Lorsqu'il la trouva enfin, il frappa 3 petits coups secs.

Toc toc toc

Il se retourna pour vérifier que personne ne l'avait vu, ni entendu. Ca ferait désordre s'il était surpris à la porte d'une jeune dame, à une heure aussi avancée de la nuit.
Tristan colla son oreille sur la porte, mais il n'y avait toujours aucune réponse.
Il frappa à nouveau

Toc toc toc

Et à voix basse, il ajouta

Petra, c'est moi ... Tristan.

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Le calme de la nuit berçait le sommeil de Petrasis, lorsque comme un intrus des bruits vinrent lui résonner à ses oreilles.

D’un geste protecteur, elle ramena le drap sur son visage pour s’y enfouir.
Hélas peine perdue, il était trop tard, ses yeux commencèrent à s’ouvrir comme pour l’avertir qu’elle n’était plus dans son rêve mais bien dans la réalité et que les bruits attendirent sa réponse pour redonner à la nuit le silence d’avant l intrusion de ce barouf.

Le premier de ses pieds se posa sur le tapis puis se fut le deuxième. Ensuite assise sur le lit, elle tâtonna la couverture de sa main, avant de saisir sa robe de chambre pour l’enfiler et à l’aide de ses deux mains, elle termina sa tenue par un joli ruban, qu’elle noua autour de son col.

Enfin la silhouette toute entière de Petrasis quitta ce doux douillet pour se diriger péniblement vers la porte,
Devant la porte close, Petrasis y colla son oreille quand d’un bond elle recula en reconnaissant la voix. :

C’est toi Tristan ?
Mais que fais tu derrière ma porte ?
Tu veux ma perte ?

-

Sujet: Re: Chambre de Petrasis Ven 1 Jan 2010 - 10:25

Après quelques instants, une voix légèrement éraillée se fit entendre.

Toujours à voix basse, il répondit.
Ben oui c'est moi. Je voulais discuter un peu avec toi, on n'en a jamais le temps la journée...
Bon, tu ouvres ? Ou je repasse demain matin ?

Tristan continuait de regarder de chaque côté du couloir, en espérant ne pas être surpris par un membre de la famille ou un domestique.

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Petrasis avait pris le temps de lui ouvrir la porte de sa chambre

Entres !Tristan

Petrasis voyant qu’il n’allait pas assez vite à pénétrer dans ce lieu, elle le poussa pour le faire entrer plus rapidement avant qu’une personne ne les vit ensemble.
Ensuite elle referma la porte et sans oser regarder e son ami elle lui dit

Je passerai sur le fait, que tu me mets dans une délicate situation, mais je suis aussi très heureuse de me retrouver enfin seule avec toi.

Puis lui indiquant l’unique siège de sa chambre elle lui commanda

Prends ce siège et amènes le près de mon lit, là où moi je puis m’asseoir, c'est-à-dire sur le rebord de mon lit.

Toujours debout Petrasis attendit qu’il ait pris place sur la chaise pour venir près de lui.

Sujet: Re: Chambre de Petrasis Sam 9 Jan 2010 - 11:30

Tristan se dépêcha d'entrer, prit le siège que Petrasis lui désignait et le tira doucement vers le bord du lit.
Il prit ensuite place et plongea son regard dans celui de Petrasis.

Moi aussi je suis ravi d'avoir enfin une petite discussion avec toi, en tête à tête.
Est-ce que tu pourrais me dire quelle vie tu mènes ? Partout où je passe, je trouve des traces de toi ...
Je me souviens de t'avoir recommandé à Asclepiade, notre ancien Chambellan. J'ose espérer que tu sers la Bourgogne avec honnêteté, et que tu n'es pas en train de fomenter quelque action condamnable ...

Et paradoxalement, je n'ai aucune nouvelle de ton époux ? Etait-ce vraiment un mariage d'amour ? Franchement, ma petite Petra, tu me cause du souci.

En attendant une réponse, les mains de Tristan jouaient avec l'accoudoir du fauteuil.

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Petrasis était attristée de voir que son ami put douter de sa loyauté vis-à-vis de son duché

Tristan, si tu connais bien notre duchesse, elle te dirait elle-même m’avoir félicité dans un courrier personnel,
Tu sais très bien que je suis sérieuse et que nul n'a pu te dire du mal de moi.

En ce qui concerne mon époux, ce n’es pas la première fois que tu me dis cela.
As-tu une preuve de ce que tu penses de notre mariage ? Voudrais-tu le voir annuler ? Le pourrais-tu ?

Petrasis observa avec douceur Tristan, elle savait qu’il n’en était pas moins homme et que sa réponse serait assez sévère car rien dans son couple ne ressemblait à une union

Sujet: Re: Chambre de Petrasis Sam 9 Jan 2010 - 16:36

Tristan dodelinait de la tête en écoutant Petrasis. Il souria lorsqu'elle parla des félicitations.

Je ne doute pas de ta sincérité, Petra ... mais tu es si mystérieuse.

Quant à ton mariage, je t'avais mise en garde. J'avais trouvé cela un peu ... précipité.
Je n'ai nullement envie de faire annuler ce mariage. D'ailleurs, un noble m'avait un jour fait une demande pour lui. C'était très compliqué.
Et puis cela ne serait pas du goût de Della.
Non, je m'étonnais seulement de te voir par monts et par vaux, sans ton époux.

Tristan mis sa main devant sa bouche pour cacher un baillement.

Bon, puisque tu te dis fidèle à la Bourgogne, je veux bien te croire. Il se fait tard, je vais essayer d'aller dormir un peu.

Tristan se leva, repoussa le fauteuil à sa place initiale et se dirigea vers la porte.

Bonne fin de nuit !

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Tristan avant que tu ne partes , oh! et puis non, c'est sans importance.

Petrasis, était ravie de la tournure de cet échange, et comme il était venu comme il repartit et le silence reprit sa place.