Keltica

Citation :

Expéditeur : Keltica de Chancelley, Dame de Salives et d'Artus
Date d'envoi : 11/02/1461 - 15:49:16
Titre : Re: 11/02
Bonjour à vous

Si vous êtes étonnée de ne pas avoir eu de réponse, permettez-moi d'avoir été tout autant étonnée en lisant vos deux courriers. Pas de nouvelles depuis longtemps, peu de contact et beaucoup de distance mise par vous entre nous depuis votre ascencion, et d'un coup, vous vous rappelez à mon bon souvenir avec force tutoiement et assurances d'amitié. Alors que je ne réponds pas immédiatement, votre nouveau courrier change de ton, passant au vouvoiement distant et aux accusations de bête suivi moutonnesque. Déjà ce n'est pas forcément agréable !! Quand on a un service à demander, la moindre des choses est d'y mettre les formes.

Ensuite, vous me demandez des renseignements ; sachez que sur vos allégations, j'ai fait le nécessaire pour une bonne défense et que vois-je ce matin ? Rien du tout, pas un chat... Donc de là à penser que je suis prise pour une imbécile juste pour me soutirer des informations, il n'y a qu'un pas. Il n'y a rien à vous dire car il ne s'est rien passé, et quand bien même il y aurait eu quelque chose, il me serait dérangeant de vous fournir des informations sur un plateau alors que vous n'êtes même pas en Bourgogne pour la défendre contre d'autres sortes de vermines qui l'assaillent et tentent de la mettre à terre.

Vous devez le savoir, Alexandre a juré ma perte, en tant que maire de Joinville et a juré la perte de la Bourgogne. Où êtes-vous alors, pour défendre la Bourgogne ? Vous poursuivez Fatum, de ce que vous me dites ; Fatum ou des fantômes ?? Vous êtes partie en Lorraine, vers l'Empire, au début des conflits, et je n'ai besoin de personne pour penser par moi-même que cela s'apparente à une fuite pour ne pas avoir à défendre la Bourgogne contre l'Usurpateur, sachant votre proximité avec le dit Alexandre. Sachez que personne ne m'a dicté ces mots, ils viennent de mon seul esprit. Seuls vos actes comptent, certes, et pendant que vous chassez Fatum, vous abandonnez la Bourgogne qui vous a longtemps offert ses lumières ; si cela ne vous cause aucun cas de conscience, grand bien vous fasse ; pour ma part, je me battrai toujours pour mon Duché et pour Joinville. Oh, rassurez-vous, je ne vous demande aucune aide ; je me débrouille très bien seule, avec une poignée d'amis pour la défense. Si vous aviez des informations, le mieux serait de les communiquer au Duché, à la Régente, par exemple, qu'en pensez-vous ? Vous me dites dans votre premier courrier que vous me préviendriez s'il y avait danger pour la Bourgogne, c'est fort aimable mais je ne peux pas faire grand-chose pour la Bourgogne depuis ma ville !! Quant à avoir des informations pour Joinville, vous m'en avez donné une, la probable présence de Fatum arrivant la nuit dernière, nous pouvons constater le bien-fondé de votre information...

En tant que maire, d'ailleurs, je vous informe que si vous veniez à poursuivre Fatum jusqu'ici, je compte sur un comportement exemplaire dans la ville qui vous accueillera.

Enfin, je terminerai en disant que s'il vous plaît d'insulter votre mère en propageant la vile rumeur selon laquelle elle attend Fatum pour se renforcer, il me déplaît fortement que vous vous en preniez ainsi à l'intégrité de ma suzeraine, une des plus grandes femmes que la Bourgogne ait connue. Je vous accorderai sans rémission le fait que, comme chacun, Angelyque a des défauts ; cependant, la lumière de ses qualités, son courage, son tempérament et son indéfectible amour de la Bourgogne feront que jamais je ne cracherai sur elle, et qu'elle aura toujours mon respect. Beaucoup de gens lui crachent dessus tout en rêvant en silence d'avoir un dixième de sa force, de son intégrité, de son courage. J'ose croire que vous saurez reconnaître la stupidité de vos propres paroles à son égard, mais si tel n'était pas le cas, je crains que vous ayez du mal à me nommer à nouveau votre amie.

Je ne sais si vous allez me répondre, peut-être que ce message que vous attendiez tant ne sera pas à votre goût ; mais nous avons un point commun. Peu m'importe ce que l'on pense de moi, mes actes seuls compteront, et j'aurai la sérénité de mon âme.

Je vous souhaite une bonne journée.

Keltica de Chancelley
Dame de Salives et d'Artus
Maire de Joinville.

Keltica.


Je suis désolée.
Pour maintes raisons et pour partie de ce que vous me reprochez, j'irais même jusqu'à dire que vous avez raison.

Oui, je n'ai jamais pris de vos nouvelles. Pardonnez-moi.
J'ai pourtant appris que vous étiez nommée archidiaconesse et j'aurais du vous envoyer un petit mot pour vous féliciter. Je le reconnais.
J'ai appris la naissance de vos enfants et là aussi, je n'ai pas réagi. J'aurais pu le faire d'autant que deux mois plus tôt environ, mon fils puîné voyait le jour.

Si je suis passée du tutoiement ou vouvoiement, c'est bien sans m'en apercevoir. Je suis sur les routes depuis bien longtemps maintenant et la fatigue me gagne lentement mais sûrement. Je vais rester sur le "vous", par humilité puisque j'ai pas mal de choses à me faire pardonner.

Je vous jure cependant que je n'ai rien inventé. Nous sommes sur les traces de Fatum depuis qu'ils sont entrés en Lorraine et nous les pistons au jour le jour, hier, ils étaient entre Argonne et Joinville. Vu notre position à nous, ils ne pouvaient que aller vers le sud en traversant Joinville ou remonter vers le nord. Nous avons pensé que ce serait le sud, assez logiquement et en regroupant des informations. Il faut bien voir que nous nous sommes trompés mais cela, nous ne pouvions le savoir sans vos informations pour lesquelles je vous remercie vivement et très sincèrement. Je suis soulagée d'autant plus que vraiment, si Fatum était venu pour aider Angélyque...enfin, vous comprenez, j'en suis certaine.

Parlant de ma mère...et de moi parce que cela se tient...si je suis partie, c'est en grande partie à cause d'elle et aussi de Maud.
Vous n'ignorez pas que je fus remerciée de la Diplomatie par cette dernière, je l'aurais supporté sans souci si ce n'avait pas été ma mère qui lui avait soufflé de le faire et surtout qui lui avait soufflé quelle raison invoquer, en salissant mon honneur, allant jusqu'à me dire traitre. Ce n'est pas le renvoi qui m'a blessée, c'est ce que ma mère a fait, contre moi alors qu'elle savait très bien que je servais la Bourgogne, que je fonctionnais comme je l'avais toujours fait avec tous les ducs et duchesses dont elle. Voulez savoir ? J'ai demandé aux ambassadeurs de collecter les réactions des provinces suite aux premières annonces d'Eusaias contre l'EA. Et alors que j'apportais le fruit de mon travail, au Conseil, je fus taxée de traitre. Où y a-t-il traitrise ? Envoyez-vous, vous ? Je voulais que Maud connaisse les positions des provinces afin de pouvoir y faire face. Quand j'ai argumenté ainsi, on m'a dite espionne !! Comprenez-vous quelque chose ? Moi, je n'ai pas compris sur le coup. Je me suis défendue et on m'a retiré les clés du Conseil avant même que je puisse terminer de comprendre.
Alors, comme je devais partir pour le couronnement de l'Empereur, à la fin des élections, je suis partie plus tôt que prévu mais pour ne pas rentrer.
Cela n'a rien à voir avec ce que vous avancez, une fuite pour ne pas prendre les armes en Bourgogne. Je vous le jure sur la tête de mes enfants. Je suis partie pour fuir, oui, avant que les conflits éclatent, mais pas pour fuir ces conflits, pour fuir ma mère et la peine que je ressentais. Savez-vous qu'elle a mis ma tête à prix et demande que je sois pendue ? Tout cela sous couvert de soi-disant traitrise ? Ai-je jamais fait quelque chose contre la Bourgogne ? Ai-je jamais failli à mes devoirs ? Ai-je jamais mis un seul Bourguignon en danger ?
En Lorraine, j'ai pris du repos jusqu'à l'arrivée de Fatum et de la famille Corleone qui est aussi en Bourgogne actuellement. Là, j'ai intégré cette armée et la suite, je vous l'ai déjà écrite.

Voilà, je pense que je n'ai rien omis de vous dire.

Pardon encore de n'avoir pas tout exprimé dans un premier courrier. Il est des blessures qui sont si douloureuses qu'on ne veut les exprimer.

Que le Très Haut vous bénisse.

Della

Citation :

grrr

De Della A White, Hier à 19:40



Expéditeur : Keltica de Chancelley, Dame de Salives et d'Artus
Date d'envoi : 15/02/1461 - 19:20:31
Titre : Re: Re: Re: 11/02
Bonsoir

Je suis fort aise de constater à quel point vous m'avez tenue informée de l'évolution des groupes de Fatum, alors que vous m'aviez promis de le faire.
Ce jour, nous avons une trentaine de Fatum à Joinville, et forcément, il y a de gros risques que Joinville tombe cette nuit. Si vous aviez tenu votre promesse, j'aurai pu préparer mes défenses hier. Je crois savoir que vous êtes à Langres ce jour ; je gage que demain vous serez à Joinville, sûrement pour apporter votre aide après la guerre...

Vous trouverez donc les Fatum demain à Joinville sans doute, sur ce qu'il restera de la mairie ; faites attention, il y aura vraisemblablement des corps à enjamber, des corps d'honnêtes joinvillois qui se seront battus pour leur ville, pour la défendre.

Cela devrait donc vous confirmer qu'ils ne sont pas là pour aider votre mère, puisqu'ils viennent piller sa ville natale, et le Duché qui lui tient tant à coeur, pour qui elle s'est toujours battue et pour lequel elle a versé maintes fois son sang.

Je vais maintenant répondre aux questions que vous me posiez dans votre précédente lettre ; par votre silence et l'absence des informations que vous m'aviez promises, oui, vous avez fait quelque chose contre la Bourgogne, puisque votre silence va sans doute permettre aux Fatum de prendre Joinville ; par votre silence, oui, vous allez mettre plusieurs Bourguignons en danger ; par votre silence, oui, vous avez failli à votre devoir envers la Bourgogne.

Bonne soirée à vous, j'espère que vous dormirez bien en pensant aux combats qui auront lieu à Joinville et aux enfants de Bourgogne qui devront assumer votre silence.

Keltica de Chancelley
Dame de Salives et d'Artus
Maire de Joinville.



Je lui réponds :

Dame Keltica.

Si je ne vous ai pas tenue informée, c'est que nous ne savions pas où était Fatum.
Pour preuve, l'armée des Septs s'est séparée, hier, à Vesoul et une partie des soldats du Général White sont partis sur Luxueil où certaines rumeurs disaient que Fatum était là, en train de se refaire.

Malheureusement, personne ne savait nous dire où Fatum se trouvait et vous êtes la première depuis plusieurs jours donc à nous renseigner.

Vous avez l'accusation aisée, n'est-ce pas. C'est votre droit.

Je m'en vais prévenir le Général White de ce que vous m'apprenez et si vous pensez que je ne dis pas la vérité, vous pouvez toujours lui écrire afin qu'il confirme mes dires.

Si j'ai de plus amples informations, je vous les donnerai.

Della

Citation :

Bonjour Keltica.

J'ai informé le Général White de la présence de Fatum à Joinville, hier.
Il était content de savoir où ils se trouvaient.

Je vous copie partie de son courrier afin de vous montrer que je ne mens pas :
*******
De White A Della, Hier à 21:05
[...]

Au moins on sait que le fatum s'est déplacé sur Joinville.

[...]elle n'a besoin que d'une quinzaine de personne en défense, je ne peux pas croire qu'ils ne soient pas enmesure de mobiliser ces gens...

Général White
*******

Je n'avais pas prêter attention au fait que vous me disiez à Langres.
J'ignore quel espion a bien pu vous remonter cette information mais elle était erronée.
Dommage que je ne me balade pas avec un drapeau "Della est ici", n'est-ce pas...ce serait pratique pour me localiser. Et si tout le monde faisait de même, cela deviendrait vite ingérable ! Mais là, je le prends sur le ton de l'humour...parce qu'on ne va pas se prendre la tête pour si peu, n'est-ce pas ?

Fatum est-il toujours chez vous, aujourd'hui ?
Si vous me relayez l'information, je pourrais faire suivre au Général et peut-être pourra-t-il alors reprendre sa chasse...Mais là, ce n'est que supposition de ma part étant donné que White bat pavillon franc comtois et que la régence a décidé que l'empire était un ennemi.

Bien à vous, Kéltica et que Dieu vous bénisse !

Della