Mère et Fille Chéries

Citation :

Bonjour ma fille,

J'espère que ton voyage s'est bien passé et que tu ne trouves pas le temps très long loin de la Bourgogne. Ca a tout de même l'avantage de voir défiler le temps plus lentement, ce qui fait que tu resteras jeune plus longtemps en fait, ça a du bon.

Les nouvelles en Bourgogne sont bonnes, Niall est devenu Duc, je pense que ce prochain mandat sera donc paisible, nous en avons tous besoin.

Si je t'écris aujourd'hui, c'est parce que ta vassale me donne beaucoup de souci, comme tu le sais, la moitié des mâles de Bourgogne sont en transe devant elle, Eusaias parle déjà de bottes de foin, de trique et de fessées publiques. Cela ne va pas arranger nos affaires ma fille, si nous voulons trouver un bon parti à Maud, il est important que sa virginité soit intacte, et en même temps, la Bourgogne a besoin d'être apaisée.

Je propose donc en ton absence, de veiller sur elle, il est très important que Maud reste sous ma bonne garde le temps que nous prenions les bonnes décisions à son sujet, elle est bien trop jeune pour n'en faire qu'à sa tête, et je sens bien qu'elle commence à être titillée par l'appel du loup. C'est chose naturelle. Je crains fort que notre nouveau Duc ne réclame un droit de cuissage sur elle, conseillé par ce cher Bouillon qui semble lui aussi fort excité en ce moment.

J'attends donc ta réponse ma chère fille, si tu as besoin d'un peu de fil ou de lainage pour tes tapisseries n'hésite pas à m'en demander.

Embrasse ton époux et mon petit fils

Ta mère

Citation :

Bonjour Mère.


Me voici à peine arrivée que déjà je reçois de vous nouvelles, cela me touche beaucoup que vous vous inquiétiez ainsi pour moi. Je vous en remercie.

Le voyage fut long, mais sans aucun souci. Clement fut très sage.

Orléans est pareil à lui-même. Guère aussi animé que la Bourgogne, bien entendu. Mais j'ai bien espoir d'y mettre un peu de mouvement, maintenant que mon Kéri Chéri est Duc, je pense que nous allons les bouger un peu, tous ces encroûtés !

Pour ce qui concerne Maud, je pense qu'il faut lui faire confiance. Je le pense assez sage que pour ne pas se laisser tenter au-delà des convenances. Car, ce n'est pas à vous, Mère, que je vais apprendre que parfois, un baiser ou un sourire ne font pas de mal.
Cependant, je verrais à lui rappeler de bien se conduire dans un prochain courrier que je lui enverrai très bientôt.
Si Niall se comporte dignement, si les deux ont une inclinaison sincère et honorable, alors, gageons qu'il saura à quel moment mettre le genoux en terre.

Je transmets votre baiser à mon époux.

Affectueusement,

Votre Fille Aimante.

Della.

Citation :

Chère Mère,

Bonjour !


Merci de m'avoir appris les égarements de ma vassale et de son Duc !
Ces deux-là sont vraiment prêts à n'importe quoi pour roucouler, dirait-on.
D'ailleurs, Niall m'a demandé l'autorisation d'épouser Maud. Kéri et moi étions bien entendu d'accord. Cependant, je me réjouis que vous gardiez un oeil sur eux deux, on ne sait jamais ! Un homme reste un homme ! J'ai hâte qu'ils soient mariés, cela fera un souci en moins. Il faut que je demande une robe à Clarinha en vue de ce mariage !

Comment se porte la Bourgogne ?
J'ai du décliner l'offre de la liste BOUM, je ne rentrerai pas de si tôt, en Bourgogne.
Je dois bien y faire un passage mais je ne sais trop quand, à dire vrai, j'attends un moment creux. Et des moments creux, depuis le couronnement de Kéri Chéri, il n'y en a guère. Ce qui me réjouis puisque cela m'empêche de m'ennuyer et de reprendre la tapisserie.
Figurez-vous que j'ai gagné un superbe cheval, un Frison nommé Ouragan. Je l'ai gagné lors des festivités pour le couronnement de mon époux. Il y avait des combats à l'épée, je me suis inscrite et j'ai vaincu chacun de mes adversaires ! Je suis dorénavant Championne d'Orléans ! N'est-ce pas magnifique ? Je commence à vraiment aimer les Orléanais et il me semble qu'ils commencent aussi à m'apprécier, petit à petit.
Mon époux est parfait en tant que Duc. Je vous avais souvent vanté ses talents et là, je dois dire qu'il les met très bien à l'oeuvre. C'est un homme extraordinaire.

Cependant...Je pense vous avoir déjà parlé de Liloute, la vassale de Kéridil. Hé bien, je la trouve quelque peu froide à mon égard et j'ai eu l'occasion de voir comment mon époux la regarde. Dois-je me méfier, pensez-vous, Mère ? Dois-je la faire surveiller ? Kéri semble avoir beaucoup d'estime et d'amitié pour elle, se pourrait-il qu'il la trouve à son goût ? C'est affreux d'être ainsi jalouse, Mère ! Je n'aurais jamais imaginé cela possible ! J'espère que vous me conseilleriez, vous qui avez plus d'expérience que moi.

Je me fais du souci pour Bouillon.
J'aurais tant voulu le voir sur le trône mais aujourd'hui, je me demande s'il ne fait pas fausse route. Je l'aime, vous le savez, je lui ai écrit déjà et pourtant, plus ça va, plus je questionne à son propos.
Je m'apprête à lui écrire à nouveau, en lui demandant de bien réfléchir à ce qu'il fait. Je ne voudrais pas le voir condamner à mort pour haute trahison.

Dans quelques jours, le Couronnement du Roi aura lieu, j'espère que vous viendrez à Paris, pour l'occasion et que nous pourrons ainsi nous revoir. Car vous me manquez, ma Chère Mère.

Je vous embrasse.
Que le Très Haut vous bénisse.

Votre Fille Chérie.

Citation :

Chère Mère,

Le bonjour vous va !


Je suis très inquiète, Mère, par ce que j'entends dire venant de Bourgogne.
La nouvelle de l'élection de Delamark m'a surprise. Passée cette surprise, l'angoisse de savoir la Bourgogne confiée à François me fit frémir.
J'ai eu beaucoup d'estime pour lui, nous étions même amis, je l'appréciais vraiment. Il était un homme capable, point idiot et clairvoyant.
Hélas, ses fréquentations ne furent pas les bonnes et je perdis de mon influence sur lui.
Aujourd'hui, il se dit que sa liste ducale aurait été sollicitée et même financée par Vonafred. Ceci m'inquiète grandement. Car ce roi n'a de roi que le titre qu'il a usurpé en mentant à ceux qui le soutenaient. Alors qu'il promettait la paix et la justice, il ne répand que l'injustice et cherche à semer la guerre.
Dès lors, que pouvait donc bien vouloir Vonafred si ce n'est la Bourgogne ? Comme il a déjà le Lyonnais.
Delamark, influencé qu'il sera par Anne Blanche et Vonafred va vouloir nettoyer la Bourgogne de celles et ceux qui furent les amis d'Eusaias. Vous en êtes, Mère.
Aussi, je vous supplie de venir en Orléans, auprès de moi, à Montpipeau, afin que rien de mal ne vous arrive.
Je sais que vous allez d'abord dire non mais pensez à vous, à nous, vos enfants, à vos petits enfants. Ne prenez pas de risque inutile. Il ne s'agit pas de la Bourgogne, la Bourgogne est déjà vendue au roi. Ni vous ni aucune armée ne viendrez à bout de ce qu'il aura décidé. Réfugiez-vous chez moi où vous pourrez élaborer une stratégie afin de contrer les mauvaises entreprises.
Réfléchissez bien et de grâce, avant de refuser, prenez le temps de la prière afin d'éclairer votre décision.

Je vous aime, Mère, je ne veux pas qu'il vous arrive du mal.

Je vous embrasse.

Della.

Citation :

Ma Chère Mère,


Bonjour !


Comment allez-vous ?
Vous restez muette à mes lettres et je meurs d'inquiétude à votre sujet. De grâce, pour l'amour de moi, répondez-moi !

Je vous ai invitée à venir auprès de moi, ici, en Orléans. Venez. Je vous en supplie, ne restez pas la proie des vautours à la solde de Vonafreux. Je n'ose imaginer ce qu'ils seraient capables de vous faire subir. Depuis tout ce temps où fièrement, vous leur avez tenu tête en tenant de même hautement la Bourgogne, ils ont du ravaler leur hargne mais vont pouvoir enfin la libérer. Vous savez comme moi de quoi sont capables ces gens que rien n'arrêtent pour accéder au pouvoir. Point d'honneur, point de fierté pour eux. Juste les coups bas et mesquins de ceux qui n'ont d'autres armes que la jalousie à manoeuvrer. Venez, Mère, rejoignez-moi, s'il vous plait.

Il me faut vous conter un événement récent.
Alors que Eusaias et son armée campaient devant Orléans, j'ai voulu aller l'accueillir, comme il me semblait devoir le faire, étant amis. Cela n'eut pas l'heur de plaire à mon époux. Il faut dire que le roi était caché en Orléans et qu'il se tenait au courant de tout ce que faisait mon époux, à coup certain. Lors, Kéridil me fit enfermer. Oui, vous lisez bien, je fus tenue prisonnière en la tour Est du château d'Orléans. Sur le coup, j'aurais aussi bien tué Kéridil, en lui plantant mes ongles et mes dents dans la chair ! Mais plus tard, je me rendis compte combien il avait agi sagement. Non pas qu'il craignait les représailles du roi, mais plutôt qu'ainsi, il évitait une confrontation qui aurait nui à Eusaias et à moi.
Ce que j'appris de cette fâcheuse aventure, c'est qu'il faut parfois savoir se modérer, redevenir diplomate et faire attendre nos sangs qui ne demanderaient qu'à bouillir.

Laissez-vous enfermer aussi, ma Mère Chérie.
Laissez-moi vous enfermer à mes côtés, le temps que nous trouvions le moyen de rétablir votre honneur.
Ce roi passera comme ont passé les reines. Le jour viendra où les princes redeviendront malandrins et où les nobles esprits retrouveront leur vraie place.

Vous l'aurez compris, je troque la rébellion contre la patience et la résistance silencieuse.
Je ne renonce pas à mon sang bourguignon, je l'entretiens pour quand l'heure du rétablissement viendra.

Venez. Venez voir grandir Clément. Venez lui raconter comment la Bourgogne gagne toujours.

Je vous embrasse, ma Mère et je vous confie aux bons soins du Très Haut.

Votre Fille Aimante.

DdlMdAE.

Citation :

25 juillet 1460

Chère Mère.


Bonjour.


Je vous écris du navire de GDR.
J'ai embarqué ce tantôt et mon premier courrier est pour vous, pour vous annoncer mon arrivée en Bourgogne avant la fin de la semaine, si Dieu le veut.

Je veux aussi vous informer que j'ai rejoint un autre parti que celui qui nous a vue batailler ensemble pendant des mois, BOUM.
J'ai quitté BOUM, cela était officiel et a été acté. Vous connaissez les raisons que j'ai décrites plus d'une fois avant de m'en aller.
J'espère de tout coeur trouver dans cet autre parti, l'étincelle qui permettra à la Bourgogne de continuer sur le chemin que vous lui tracez actuellement.
Vous savez que mon choix n'est pas posé contre vous. Pas plus que contre BOUM. Seulement, cette page s'est tournée pour moi, dorénavant.
Il ne sera pas question de lutte, pas non plus question de se battre ni de se mettre des bâtons dans les roues. Il sera question de travailler ensemble, comme nous avons toujours voulu que les politiciens le fassent.
Je voulais que vous l'appreniez de moi-même puisque hélas, déjà l'on dit des choses en Bourgogne. Ce qui m'oblige à me poser des questions au sujet de personnes que je pensais de confiance. Et cela me chagrine. Vous savez le prix que j'accorde à la confiance. Sans elle, rien ne peut être bâti.

Mon époux m'a chargée de vous transmettre ses salutations, il espère pouvoir venir nous rendre visite pour les vendanges.
Clement fera bientôt ses premiers pas. C'est étrange mais parfois, j'ai l'impression qu'il a un peu de vous, dans son regard. Il est bien décidé déjà.

Mère Chérie, je vous embrasse.
Que le Très Haut vous bénisse.

Della.